Salut! Ça va?

Et même ce qui ne peut pas être, peut-être un jour aussi le devenir...

2023-12
Tous ceux qui ont un rapport avec la langue française gardent secrètement au fond de leur cœur un rêve cher : visiter la France, tout voir de ses propres yeux, et je ne fais pas exception à cette règle. Pour moi, cela est devenu une réalité grâce à l'existence du programme «Assistant de langue russe en France» et, tout en préparant tous les documents pour y participer, j'ai compris la signification de mon séjour imprécis (possible) en France et j'en ai parlé dans ma lettre de motivation : «Chaque jour, je dois résoudre divers problèmes pédagogiques, qu'il s'agisse de choisir des méthodes d'enseignement efficaces pour chaque cas spécifique et de répondre aux questions interminables de mes étudiants, dont une particulièrement populaire et, à certains égards, difficile : «Pourquoi je dois apprendre une langue étrangère?». Ma réponse spontanée ne satisfait pas toujours l'esprit curieux de l'étudiant. Et avant de répondre à cette question aux autres, j'ai préféré trouver une réponse pour moi-même». Et maintenant, pour les écoliers français, je suis un exemple clair, une réponse à la question «Pourquoi?».

J'ai l'opportunité de faire partie du processus d'apprentissage du russe dans trois établissements d'enseignement de l'académie de Versailles - Lycée international de Saint-Germain-en-Laye, Lycée Jeanne d'Albret et Collège Marcel Roby. Avec les élèves, nous parlons des traditions du peuple russe, des grands écrivains et artistes russes, du caractère unique de la Russie, de son histoire, de ses particularités et de sa vie moderne. Je suis heureuse d'être utile aux enfants français qui suivent mes cours avec beaucoup d'intérêt ; ensemble, nous apprenons à parler russe joliment, correctement. Bien sûr, en tant que locutrice native, malgré mon expérience d'enseignante, il m'est parfois difficile d'expliquer ce que j'ai moi-même compris sans effort. C'est donc pour moi une chance d'élargir mes propres horizons et d'être à nouveau convaincue de l'importance et de la force de mes propres origines, de la grande signification de ma Patrie.

Le jour où j’ai rencontré les étudiants du Lycée International, ils m’ont interviewé et ont publié leurs réponses sur le site Internet de l’établissement d’enseignement. Les enfants m'ont posé des questions sur ma vie en Russie, sur mes impressions sur la France et, bien sûr, sur mes projets d'avenir:

«Elle a étudié gratuitement dans une université pédagogique pour devenir professeur de langues étrangères, aujourd'hui elle est professeur d'anglais et de français. Arina a décidé de venir en France pour acquérir une nouvelle expérience. Elle a été admise au programme d'assistanat, ce qui a été très difficile car d'autres personnes voulaient aussi en bénéficier, il y avait beaucoup de concurrence. Pour devenir assistant à l'étranger, il faut se préparer six mois à l'avance, soumettre des documents et passer un entretien.» (Victoria Haineaux, T-4)

«Elle ne voit pas souvent sa famille, ses parents. Ils s'appellent en ligne et se racontent leur vie. Heureusement, elle ne se sent pas seule, car elle peut parler à d'autres assistants et enseignants. Et les gens ne la regardent pas comme une étrangère.» (Rébecca Mannooretonil, T-2)

«Son cliché sur les Français est qu'ils sourient beaucoup et sont très gentils.» (Micaela Ellmann, T-2)

«Elle ne sait pas ce qui l'attend, peut-être un travail à l'étranger ou ici en France.» (Micaela Ellmann, T-2)

En plus des activités traditionnelles en classe, nous partons en excursion dans divers lieux liés à la Russie : la datcha de Tourgueniev, le conservatoire russe Sergei Rachmaninoff à Paris, le pont Alexandre III, l'exposition Marc Chagall, la cathédrale Alexandre Nevski. Ces voyages deviennent une source d'inspiration pour moi et pour les étudiants, et bien sûr une bonne base pour une discussion plus approfondie sur le sujet choisi. (3,4,5,6)

Pendant mon temps libre, je visite également tous les lieux les plus célèbres de Paris. Je profite de l'incroyable beauté de l'architecture, je flâne dans les rues étroites et je ne peux pas me priver d'un croissant légendaire. Mon itinéraire est construit à partir des conseils de mes étudiants, qui sont heureux de partager leurs endroits préférés et d'attendre avec un peu d'excitation la réponse «Oui!» à la question «Avez-vous apprécié?». (7,8,9,10…)

Ici, en France, comme en Russie, Cheburashka est très populaire, il ne se passe pas un jour sans que l'on parle de cet animal à fourrure. Je voudrais donc terminer mon histoire par une phrase de mon dessin animé préféré : «Le meilleur, bien sûr, est à venir!».