On le voit bien… 1814, une campagne qui a modelé le futur de nos territoires.
Chacun de nous possède sa compréhension intime de l’histoire Napoléonienne : historique, émotionnelle, combattante, républicaine. Ces visions nous sont proposées par des historiens qui ont consacré leur vie à la recherche et ont publié les études sur lesquelles reposent la connaissance et la conscience du passé, par les philosophes qui analysent les mécanismes qui ont amené les humains à commettre des actions au nom d’une idée de la liberté ; par des sociologues qui nous aident à comprendre un monde que nous ne connaissons plus ; ou encore par les écrivains qui nous font vivre le quotidien de nos aïeuls. Évoquer autour de nous, sans haine ni polémique, ce passé Napoléonien dans nos contrées, souvent méconnu, ces hommes qui méritent une place dans la mémoire collective. Voilà ce que doit être notre action individuelle (1).
« Les noms des villages, des hameaux, des ruisseaux évoquent tous un moment, une heure, une journée des combats de l’armée Française de 1814. Les événements de 1814 ne sont pas sortis de la mémoire populaire. Leurs traces se retrouvent partout, dans les fermes anciennes, dans les vieux moulins, sur les routes, dans la terre. Il ne suffit pas de voir. Il faut aussi comprendre les campagnes, les fermes ou autres bâtiments qui s’y trouvent encore. Ceux-ci sont sans intérêt pour le visiteur non averti, mais prennent un relief saisissant et mythique pour le souvenir des combats qui s’y s’ont livrés » (2).
« Quand on vit dans une région oùse sont déroulés les combats de la campagne de l’Ourcq 1814, que l’on a la chance de repérer les antiques demeures, de connaitre la topographie, de parler avec les anciens, les habitants de la région, comblant les lacunes, rectifiant des légendes, rapportant des épisodes inconnus, de remuer la terre d’ici, pendant des années afin d’y retrouver des témoins, bref de disposer d’une meilleure connaissance des lieux, je peux vous affirmer que l’on comprend différemment les choses » (3).
Il nous a paru intéressant de mettre sous lumière cette partie de notre histoire.
Par un soleil radieux, un temps miraculeux, à la vérité comme si les dieux eux-mêmes eussent favorisé cette commémoration des combats du 28 février 1814, la pose de cette première P.C sur le champ de bataille du Gué-à-Tresmes entre les troupes françaises du général Christiani et les troupes Prussiennes de von Kleist et von Katzler, une centaine de personnes, ont pris position dans la cour de cette ferme historique, et ont écouté, au rythme des « Vive l’Empereur » et des salves d’honneurs du groupe de reconstitution Jean Roch Coignet, les différents discours des élus du pays de l’Ourcq.
Sur ce champ de bataille, qui a vu s’effondrer un empire et commencer une ère nouvelle, au milieu de ce pays de l’Ourcq ou l’on croit entendre la grande parole de Bossuet : « Le temps a fait un pas et la face du monde a été changée », que sommes-nous et qui sommes-nous pour éveiller de si grands souvenirs sans en être écrasés ?
Nous sommes réunis, en cette minute solennelle, non pour la vaine grandiloquence de palabres philosophiques ou politiques, mais pour l’humble murmure d’une prière faite à tous ces soldats de cette campagne de l’Ourcq 1814, ils étaient Français, Prussiens, Russes, et beaucoup d’entre-deux reposent sur ces terres héroïques de 1814. Vous le savez, la ferveur d’évocation des grandes mémoires, a pris, au cours de ces dernières années, le caractère d’une confession idéaliste ayant ses fêtes régulières et ces rites. Ce mouvement universalisé répond à notre horreur instinctive, de l’anéantissement. Nous allons tous vers le même abîme, mais ce que chaque jour, à chaque heure la vie nous reprend, à chaque heure de chaque jour, nous tentons de le ressaisir. Le culte de ces combats de 1814 est la forme la plus noble de ce sentiment de révolte contre le néant, contre ceux qui en Europe, ne comprennent pas ou plus, l’histoire, nous refusons d’admettre que le génie soit à la merci de cette puissance obscure dont le travail meurtrier ne s’arrête jamais, nous lui assignons une durée indéfinie contre laquelle ne saurait prévaloir le crime du destin. Comment en effet, nous résignerions-nous devant ce panorama épique, des combats de l’Ourcq 1814, à croire disparu.
Au gué-à-Tresmes, à Trocy-en-Multien, à Etrépilly, ce 24 février 2024, en racontant ce duel entre nations, et ces combats du 28 février 1814, au public venu nombreux, « La souveraineté de la pensée, la revanche de ces champs de bataille oubliés, revanche décisive, triomphe contre lequel rien ne saurait prévaloir et dont nous sommes les témoins respectueux ».
La Campagne de l’Ourcq 1814 n’était plus que quelques pages dans les livres d’histoire, j’ai écrit 4 tomes sur cette campagne, pour que personne n’oublie le destin de ces hommes. Cette épopée à trouver des hommes, il est juste qu’ils soient glorifiés dans ces lieux qui ont inspiré ses chefs-d’œuvre de l’art et de la psychologie militaire, il est juste et salutaire aussi que sur cette vaste plaine du Multien, s’élèveront, un jour, des monuments commémorant les horreurs de la guerre et l’atrocité de la mort. Cette journée du 24 février 2024 se dresse, célébrant la vie, la lumière du jour, l’espérance et la foi, le travail et la paix. Voilà pourquoi, en face de ce premier pupitre, nous élevons tous nos espoirs, pour que cette histoire renaisse des cendres de l’oubli. Regardez cette plaine, la terre à recouvert les ossements des héros de toutes les nations qui se sont mesurés ici, dans cette lutte titanique entre Français, Prussiens et Russes. Sur leurs corps engloutis germent les moissons nourricières, à l’œuvre de la mort à succédé, vainqueur, le travail de la vie, le travail de la commémoration.
Après avoir traversé ces terres héroïques de 1814, nous avions rendez-vous dans la salle des fêtes d’Etrépilly (Seine-et-Marne), pour une conférence d’une heure et demie sur cette campagne de l’Ourcq 1814.
L’heure est venue, de convier tous les peuples à chanter la paix, là où rugit la guerre de 1814, à faire rayonner la vie, là où s’enténébra la mort, à monter vers l’avenir là où tomba le passé, à chercher ensemble la joie et le bonheur, là où s’ensanglantèrent l’orgueil et la haine. (Victor Hugo).
« Le temps à fait un nouveau pas, et la face du monde est en train de changer », c’est par le devoir de mémoire, la commémoration, par la connaissance de l’histoire, que nous sortirons des polémiques, il nous répugne d’y insister, la belle affaire quand nous aurons prouvé que nous sommes tous des frères. Je n’oublierais jamais nos amis Russes.
1 — Madame Bernadette Beauvais, maire d’Etrépilly et Monsieur Philippe Mimas, maire de Congis-sur-Thérouanne. Extrait du discours des élus du Pays de l’Ourcq, le samedi 24 février 2024.
2 — Bruno Ballery — Campagne de l’Ourcq 1814 tome 1 à 4.
3 — Léon Bernard Historien Belge.
Chacun de nous possède sa compréhension intime de l’histoire Napoléonienne : historique, émotionnelle, combattante, républicaine. Ces visions nous sont proposées par des historiens qui ont consacré leur vie à la recherche et ont publié les études sur lesquelles reposent la connaissance et la conscience du passé, par les philosophes qui analysent les mécanismes qui ont amené les humains à commettre des actions au nom d’une idée de la liberté ; par des sociologues qui nous aident à comprendre un monde que nous ne connaissons plus ; ou encore par les écrivains qui nous font vivre le quotidien de nos aïeuls. Évoquer autour de nous, sans haine ni polémique, ce passé Napoléonien dans nos contrées, souvent méconnu, ces hommes qui méritent une place dans la mémoire collective. Voilà ce que doit être notre action individuelle (1).
« Les noms des villages, des hameaux, des ruisseaux évoquent tous un moment, une heure, une journée des combats de l’armée Française de 1814. Les événements de 1814 ne sont pas sortis de la mémoire populaire. Leurs traces se retrouvent partout, dans les fermes anciennes, dans les vieux moulins, sur les routes, dans la terre. Il ne suffit pas de voir. Il faut aussi comprendre les campagnes, les fermes ou autres bâtiments qui s’y trouvent encore. Ceux-ci sont sans intérêt pour le visiteur non averti, mais prennent un relief saisissant et mythique pour le souvenir des combats qui s’y s’ont livrés » (2).
« Quand on vit dans une région oùse sont déroulés les combats de la campagne de l’Ourcq 1814, que l’on a la chance de repérer les antiques demeures, de connaitre la topographie, de parler avec les anciens, les habitants de la région, comblant les lacunes, rectifiant des légendes, rapportant des épisodes inconnus, de remuer la terre d’ici, pendant des années afin d’y retrouver des témoins, bref de disposer d’une meilleure connaissance des lieux, je peux vous affirmer que l’on comprend différemment les choses » (3).
Il nous a paru intéressant de mettre sous lumière cette partie de notre histoire.
Par un soleil radieux, un temps miraculeux, à la vérité comme si les dieux eux-mêmes eussent favorisé cette commémoration des combats du 28 février 1814, la pose de cette première P.C sur le champ de bataille du Gué-à-Tresmes entre les troupes françaises du général Christiani et les troupes Prussiennes de von Kleist et von Katzler, une centaine de personnes, ont pris position dans la cour de cette ferme historique, et ont écouté, au rythme des « Vive l’Empereur » et des salves d’honneurs du groupe de reconstitution Jean Roch Coignet, les différents discours des élus du pays de l’Ourcq.
Sur ce champ de bataille, qui a vu s’effondrer un empire et commencer une ère nouvelle, au milieu de ce pays de l’Ourcq ou l’on croit entendre la grande parole de Bossuet : « Le temps a fait un pas et la face du monde a été changée », que sommes-nous et qui sommes-nous pour éveiller de si grands souvenirs sans en être écrasés ?
Nous sommes réunis, en cette minute solennelle, non pour la vaine grandiloquence de palabres philosophiques ou politiques, mais pour l’humble murmure d’une prière faite à tous ces soldats de cette campagne de l’Ourcq 1814, ils étaient Français, Prussiens, Russes, et beaucoup d’entre-deux reposent sur ces terres héroïques de 1814. Vous le savez, la ferveur d’évocation des grandes mémoires, a pris, au cours de ces dernières années, le caractère d’une confession idéaliste ayant ses fêtes régulières et ces rites. Ce mouvement universalisé répond à notre horreur instinctive, de l’anéantissement. Nous allons tous vers le même abîme, mais ce que chaque jour, à chaque heure la vie nous reprend, à chaque heure de chaque jour, nous tentons de le ressaisir. Le culte de ces combats de 1814 est la forme la plus noble de ce sentiment de révolte contre le néant, contre ceux qui en Europe, ne comprennent pas ou plus, l’histoire, nous refusons d’admettre que le génie soit à la merci de cette puissance obscure dont le travail meurtrier ne s’arrête jamais, nous lui assignons une durée indéfinie contre laquelle ne saurait prévaloir le crime du destin. Comment en effet, nous résignerions-nous devant ce panorama épique, des combats de l’Ourcq 1814, à croire disparu.
Au gué-à-Tresmes, à Trocy-en-Multien, à Etrépilly, ce 24 février 2024, en racontant ce duel entre nations, et ces combats du 28 février 1814, au public venu nombreux, « La souveraineté de la pensée, la revanche de ces champs de bataille oubliés, revanche décisive, triomphe contre lequel rien ne saurait prévaloir et dont nous sommes les témoins respectueux ».
La Campagne de l’Ourcq 1814 n’était plus que quelques pages dans les livres d’histoire, j’ai écrit 4 tomes sur cette campagne, pour que personne n’oublie le destin de ces hommes. Cette épopée à trouver des hommes, il est juste qu’ils soient glorifiés dans ces lieux qui ont inspiré ses chefs-d’œuvre de l’art et de la psychologie militaire, il est juste et salutaire aussi que sur cette vaste plaine du Multien, s’élèveront, un jour, des monuments commémorant les horreurs de la guerre et l’atrocité de la mort. Cette journée du 24 février 2024 se dresse, célébrant la vie, la lumière du jour, l’espérance et la foi, le travail et la paix. Voilà pourquoi, en face de ce premier pupitre, nous élevons tous nos espoirs, pour que cette histoire renaisse des cendres de l’oubli. Regardez cette plaine, la terre à recouvert les ossements des héros de toutes les nations qui se sont mesurés ici, dans cette lutte titanique entre Français, Prussiens et Russes. Sur leurs corps engloutis germent les moissons nourricières, à l’œuvre de la mort à succédé, vainqueur, le travail de la vie, le travail de la commémoration.
Après avoir traversé ces terres héroïques de 1814, nous avions rendez-vous dans la salle des fêtes d’Etrépilly (Seine-et-Marne), pour une conférence d’une heure et demie sur cette campagne de l’Ourcq 1814.
L’heure est venue, de convier tous les peuples à chanter la paix, là où rugit la guerre de 1814, à faire rayonner la vie, là où s’enténébra la mort, à monter vers l’avenir là où tomba le passé, à chercher ensemble la joie et le bonheur, là où s’ensanglantèrent l’orgueil et la haine. (Victor Hugo).
« Le temps à fait un nouveau pas, et la face du monde est en train de changer », c’est par le devoir de mémoire, la commémoration, par la connaissance de l’histoire, que nous sortirons des polémiques, il nous répugne d’y insister, la belle affaire quand nous aurons prouvé que nous sommes tous des frères. Je n’oublierais jamais nos amis Russes.
1 — Madame Bernadette Beauvais, maire d’Etrépilly et Monsieur Philippe Mimas, maire de Congis-sur-Thérouanne. Extrait du discours des élus du Pays de l’Ourcq, le samedi 24 février 2024.
2 — Bruno Ballery — Campagne de l’Ourcq 1814 tome 1 à 4.
3 — Léon Bernard Historien Belge.