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La musique africaine et ses influences

2024-04
Très souvent, l’Afrique nous donne une mauvaise impression : pauvre, arriérée et primitive alors que sa culture musicale est toujours louée tant pour sa diversité que pour sa créativité, surtout pour sa culture musicale. Pour des raisons historiques, la culture musicale africaine se divise généralement en deux grandes parties, l’Afrique du Nord est influencée par le Moyen-Orient, tandis que l’Afrique du Sud l’est par l’Europe occidentale. Les Arabes ont apporté la musique du Moyen-Orient en Afrique du Nord, en particulier dans le nord du Soudan, en Tunisie, en Algérie et au Maroc, qui est totalement différente de la musique traditionnelle de l’Afrique du Nord. Quant à l’Afrique du Sud, pour des raisons coloniales, les Occidentaux ont apporté leur culture en Afrique subsaharienne. Cependant, ce que nous voulons souligner ici, c’est que la culture musicale de l’Afrique a ses propres caractéristiques très saillantes.

Selon la statistique, il y a plus de sept cents ethnies en Afrique, qui ont toutes leurs propres croyances, leurs propres cultures et leurs propres musiques. A vrai dire, pour les Africains, le but de la performance n’est généralement pas l’art lui-même, mais la célébration, le travail et les jeux. La musique consacrée à tel ou tel événement consiste à communiquer des messages, à s’encourager, ou à s’unir les uns les autres. Sans aucune exagération, leur musique est beaucoup plus liée à la vie qu’ailleurs. Dans cet essai, nous voudrions bien présenter la musique de l’Afrique subsaharienne.

Musique vocale

La musique vocale de l’Afrique est plus improvisée, plus décontractée et plus joyeuse par rapport à celle des autres peuples, car les Africains donnent de l’importance à la méthode traditionnelle de la transmission orale, tandis que le son est plus simple, plus direct et plus accrocheur dans la langue la plus simple, exprimant le sentiment le plus authentique, afin de permettre à un plus grand nombre de personnes de l’accepter et de la diffuser dans le monde entier. Cette mélodie mêlée à la vie réelle fait de la musique vocale la meilleure expression de la sensation humaine. Pour les Africains, la musique est une activité sociale, politique et religieuse. Elle leur permet de se distraire, de se transmettre du sentiment ou même de s’exorciser la maladie.

L’Espoir (numéro : Triloka tr 8023-2) est un album de Hugh Masekela. Celui-ci était un des meilleurs trompettistes de jazz du monde, un grand maître qui a bien combiné la musique africaine au jazz. Il a apporté le jazz africain aux Occidentaux et reste finalement connu comme « père du jazz de l’Afrique du Sud » dans le monde entier. Né dans une famille d’intellectuels à Johannesburg, Afrique du Sud, Hugh Masekela a commencé à s’entraîner à l’âge de 14 ans. Il était obligé de quitter l’Afrique du Sud en 1960 en raison de la politique d’apartheid. Mais il n’a pas changé de nationalité pendant plus des 30 ans qu’il a passés en Grande-Bretagne et aux États-Unis, parce qu’il ne croyait pas que l’oppression raciale puisse durer pour toujours, et il a dû attendre le jour d’espoir. Hugh Masekela a étudié la musique au Collège de Musique Manhattan, New York et a été aidé par les géants du jazz américain tels que Louis Armstrong, John Coltrane et d’autres. Sa musique représente les caractéristiques rythmiques de son pays natal, et sa musique est aimée de tous les fans de musique du monde entier, avec plus de 30 albums de musique publiés. Il est décédé d’un cancer de prostate en janvier 2018 à l’âge de 78 ans.
Tambour

Les instruments de musique africains sont très riches et variés. Les Africains préfèrent utiliser une grande variété d’instruments dans leur musique, et prennent la mélodie pointillée de l’acoustique comme thème idéal. Le tambour, en raison de l’accent mis sur le rythme, est devenu l’instrument le plus important de tous les instruments africains.

En Afrique, les tambours sont très variés. Il y a de simples tambours sur lesquels tous les enfants peuvent taper pour chanter ou pour s’amuser. Il y a aussi des tambours de bois soigneusement sculptés, un tel tambour symbolise surtout une certaine majesté ou une signification particulière dans leur esprit. Le tambour a de différentes formes : simple, double, conique, ou en forme de sablier. Bien sûr, les tambours émettent des sons différents en raison de tailles différentes.

Un moyen de vie

La musique est un des contenus essentiels de la vie des Africains, tant spirituellement que matériellement. Le charme de la musique africaine vient de toutes les circonstances : mariages, sacrifice traditionnel, croyance religieuse, prière pour la pluie, etc. Il faut dire que la musique se fait sentir dans tous les aspects de la vie sociale. La musique africaine d’aujourd’hui, bien que moins fonctionnelle qu’auparavant, reste une partie importante de la vie des Africains et une expression favorite de leurs coutumes culturelles.

Ceux qui ont voyagé en Afrique ou qui sont venus d’Afrique devraient avoir cette sensation : avec un tambour, les Africains sont tous capables de taper, mais ils n’ont pas suivi de cours de musique. Il semble que le pas de danse a profondément pénétré leur moelle, et que les formes d’art ont façonné leur identité culturelle particulière. La danse et la musique africaines ont été largement transmises et développées depuis l’antiquité. Et à l’époque tribale, la danse était une forme importante du culte totémique, qui est devenu un foyer spirituel, un culte ou une certaine croyance, ce qui est devenu l’aspect le plus distinctif de leur musique. Les activités musicales accompagnent pour la plupart du temps la vie quotidienne de la société africaine. Mais le plus souvent, la phrase musicale est courte et répétitive. En plus d’une échelle de sept voix, il y a aussi une échelle de cinq voix. Dans la grande majorité des cas, leur musique est bien liée à la danse.

Le rythme

Le rythme est l’élément le plus important de la musique africaine. Les rythmes complexes, changeants et intenses, sont la plus grande contribution de la musique africaine à la musique du monde. La pensée musicale des rythmes complexes est très répandue en Afrique, les rythmes croisés ont beaucoup plus de formes rythmiques. Qu’il s’agisse de danse, de chant, de spectacle instrumental, de cérémonie, de divertissements, d’événements folkloriques, ils sont fréquentés par de nombreuses personnes et chaque personne peut se joindre à la musique sans effort et sans préparation. Cette caractéristique de mettre le rythme dans leur corps est devenue un élément important de l’enseignement de la musique moderne. Il y a deux sortes de rythmes : le rythme fixe régulier et le rythme libre irrégulier caractérisé par l’apparition de sons forts irréguliers avec des lignes simples et multiples et le contraste des timbres de différents instruments. Mais tous les rythmes de la musique africaine ont une force pleine de vitalité.

Impact énorme

Du XVIe au XIXe siècle, lorsque les Noirs ont été vendus aux Amériques, la musique africaine a eu un impact profond sur le développement de la musique locale. Le tango argentin, le jazz américain, la samba brésilienne absorbent tous les éléments du rythme. Aujourd’hui, ces formes rythmiques intenses ont imprégné la musique folklorique, populaire et même certaines musiques professionnelles du monde entier. Le rythme a toujours été la force motrice de la vitalité musicale. La contribution de la musique noire africaine au rythme est particulièrement précieuse et constitue un trésor précieux pour la musique du monde.

Premièrement, les battements et les rythmes africains ont eu une influence importante sur le jazz et le blues. Les traditions musicales apportées par les esclaves noirs africains ont été intégrées dans la musique folklorique américaine, influençant et promouvant finalement le développement du jazz et du blues.

Deuxièmement, la musique africaine a influencé la musique populaire, surtout dans les années 70 – 80 du XXe siècle. De nombreux chanteurs et groupes POP sont inspirés par la musique africaine et utilisent des instruments africains à gratter ou à battre.

Troisièmement, la musique africaine a développé la danse moderne. Les danses traditionnelles africaines constituent une base solide pour le développement de nouvelles danses. Au XXe siècle, ces danses, ainsi que la musique africaine, ont contribué au développement des variétés de danse chez les jeunes.

Afrobeat et Afropop : depuis les années 1970, les musiciens tels que Fela Kuti ont commencé à créer un tout nouveau genre en fusionnant des éléments africains avec du jazz occidental. Ces dernières années, de plus en plus de stars de l’Afropop telles que Burna Boy ou Wizkid ont importé des touches mélodiques locales dans la pop. On peut également découvrir ce phénomène dans certaines compositions de K-POP inspirées ou empruntées aux éléments africains, comme Idole de BTS, qui utilise la pop Gqom de l’Afrique du Sud.

Conclusion

Les Africains expriment leur émotion et leur attitude sous diverses formes de musiques et de danses, telles que la danse funéraire, la danse de mariage, la danse de la moisson, etc. Leurs danses et leurs musiques sont très naturelles et originales, montrant le respect et la crainte des Africains envers la vie et la Nature. Les caractéristiques de la musique africaine comprennent des rythmes complexes de percussion, donnant un sens de rythme et un sens d’improvisation. Ces caractéristiques ont été largement utilisées et développées dans la musique de danse moderne. Au fil du temps, ces danses et musiques caractérisées par le sens extrêmement rythmique et prosodique seront peut-être l’avenir de la musique du monde.