Salut! Ça va?

Ma lettre d’amour à CIFC

2023-10
Cher CIFC,

Cet été, tu es entré dans mon cœur, tu m’as charmée. Tu m'as donné l'opportunité de découvrir le pays qui est si loin physiquement, mais si proche spirituellement. Tu m'as fait ressentir le rythme fou des rues parisiennes et profiter de la tranquillité envoûtante des petites villes côtières comme Le Croisic. Tu m'as montré les sites les plus prisés de France : la Tour Eiffel, le Mont-Saint-Michel, et puis des musées, des châteaux… des dizaines de châteaux médiévaux et les jardins. J’étais entourée partout de bâtiments dont je n’avais entendu parler auparavant que dans les livres. A Paris je cherchais les graffitis, à La Baule ‒ les couchers de soleil. Je t'ai suivi dans des villes différentes qui m'ont présenté à de nouvelles personnes.

Gens passionnés, ouverts d’âme et d’esprit, tu es composé d'eux. Tes membres ont été gentils avec moi, hospitaliers. Ils étaient pleins de compréhension à l'égard de mon ignorance et ils complimentaient mes connaissances. Stéphanie et Alain, Papi et Nicole, Yves, Pascal, Margaret, Françoise, Keylis, les familles d’accueil, nos chers animateurs et directeurs, les génies du théâtre et bien d'autres… Avec eux, j'ai étudié de nouvelles choses, et je parle non seulement de langage, mais aussi de l'histoire du féminisme, de la formation d'un État laïc, de l'intelligence artificielle, et je me suis même souvenue de la physique, que j'ai rencontrée pour la dernière fois à l'école.

Grâce à toi, CIFC, j'ai découvert la cuisine française du restaurant et de la maison, les soirées au bord de la piscine avec de longues entrées, les conversations et la danse jusqu'à tard. L’expérience gastronomique était vraiment unique : à La Baule, j'ai essayé des brins d'herbes salées poussant à côté des marais salants, à Paris ‒ des kebabs de vrais chefs turcs. Tu m'as appris à boire le vin comme un vrai sommelier, à apprécier sa couleur, à comprendre le goût par son odeur. Je me suis tout permis : les desserts les plus chocolatés, la viande la plus délicieuse, la pomme de terre dans toutes ses variantes et la crème épaisse partout.

J'ai essayé différents rôles. En tant que scénaristes, les autres stagiaires et moi avons écrit des phrases et des images de personnages pour une pièce basée sur le thème. Avec toi, j'ai joué sur scène comme une future oscarisée, dansé comme si j'avais encore 11 ans (l'époque de ma vie où j’exécutais des chorégraphies), chanté sur scène en solo et en chœur. Maintenant, j'ai toute une sélection de bonne musique dans différentes langues qui me rappellent le plaisir que nous avons eu ensemble.

Les émotions sont le cadeau le plus important que tu m'as fait, cher CIFC. Elles ont été créées partout, à chaque étape ! Je me souviens du tout premier jour au lycée, où nous allions déambuler dans les rues de La Baule, sans portable ni autre appareil électronique. Juste avec une carte en main, sur laquelle se trouvaient des dizaines, ou peut-être des centaines de rues inexplorées. Là, presque chaque maison portait un nom fièrement célèbre, les gouttes de mer étaient emportées soit par le vent, soit par les rayons du soleil, et touchaient doucement le visage sur le marché principal de la ville. Et quel bonheur de retrouver un magasin ouvert le dimanche ! Vraiment, juste un trésor !

D'ailleurs, grâce à toi, le centre, j'ai appris à faire du vélo. Très respectueux de l'environnement ! J'ai peut-être été un peu maladroite sur le vélo, mais j'ai essayé. Heureusement, nous n'avons pas eu besoin de l'utiliser pour parcourir de longues distances ‒ entre les villes telles que Paris, Le Mans, Fougères, Châteaubriant, La Baule, Nantes, Le Croisic, nous avons voyagé en bus, conduit par un chauffeur formidable.

Tu m'as permis de rire avec ferveur, de pleurer d'impuissance et de me séparer, d'être surprise qu'il n'y ait pas de soda dans une maison française, d'avoir peur et de ressentir un véritable intérêt chaque nouveau jour. Tu as créé pour moi des souvenirs que je chérirai dans ma tête. En regardant des photos et des rapports, je revis les belles journées françaises. Tu m'as tenu la main pendant un mois entier, pour que plus tard je puisse sentir son frôlement pour le reste de ma vie.

J'ai envie de parler de toi, du tourbillon de cultures et de langues dans lequel je me suis retrouvée grâce à toi, CIFC. S'il te plaît, laisse toutes tes qualités positives et change au rythme du monde moderne. J'espère qu'un jour je serai de nouveau là, chez toi, mais pour l'instant restons en contact. Je t’aime de tout mon cœur.

Katerina de la Russie