La Journée internationale des professeurs de français (JIPF) a été créée à l’initiative du Président de la République Française afin que soit valorisé le métier de professeur de français. Son Comité d’organisation est constitué du Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, du Ministère de la Culture, du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et associe la Fédération internationale des Professeurs de Français (FIPF), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et la Fondation Alliance française (FAF).
Naturellement, cette fête ne passe pas inaperçue des étudiants de l'Université d’Etat du Pacifique où la langue de Molière est enseignée aux futurs enseignants et interprètes à la Faculté de philologie, interprétariat et communication interculturelle. Chaque année, cette université organise et participe à des événements dédiés à cette journée. Ainsi, en 2019, ils étaient initiateurs de la mobilisation éclair qui avait pour but la rédaction d’« une lettre à son prof de français ». L’année suivante, ils ont participé en masse à la série des webinaires et master classes élaborés à l’occasion de cette fête par l’Institut Français et l’Alliance française de Vladivostok. En 2021 ils ont posté leurs meilleurs vœux, originaux et chaleureux, aux enseignants de français via la page Vkontakte, Français en PITOGU.
Cette année n'a pas fait exception. Les étudiants de la 4e année ont lancé l’action nommée «Trois questions sur la profession» lors de laquelle tous les étudiants apprenant le français ont été invités à poser trois questions à leur professeur de français. Plus de soixante ont été recueillies, dont un tiers en français. Parmi ces dernières, on peut dégager 4 groupes thématiques.
Le premier comprend celles qui concernent la profession d'enseignant. Ce groupe s’avère en outre le plus représenté. Beaucoup d’étudiants s'interrogent sur les avantages et les inconvénients à être professeur de français. La deuxième place dans ce groupe est occupée par la question sur la nécessité de suivre un stage à l'étranger, plus précisément dans un pays francophone, pour être un bon professeur. La troisième question la plus fréquemment posée est Qu’est-ce que vous avez appris en enseignant le français ?
Le deuxième thème de questions touche au statut de la langue française dans le monde et dans les établissements éducatifs. Les questions les plus présentes de ce groupe sont celles portant sur les difficultés d’apprentissage du français et de l’anglais aussi bien que sur la concurrence de ces deux langues. Les étudiants questionnent également leurs tuteurs sur la possibilité d’obtenir une bonne maitrise en français sans jamais aller en France.
Le groupe suivant se compose de questions personnelles. Sur ce plan, les étudiants sont surtout intéressés par les raisons qui ont motivé leurs professeurs à avoir choisi ce métier. Ensuite ils demandent si leurs enseignants sont allés en France.
Le dernier groupe comporte les questions dites originales, voire uniques. Les étudiants veulent savoir quelles traditions françaises préfèrent leurs professeurs. Ils s’intéressent aux astuces pour mieux mémoriser les terminaisons des verbes français. Ils posent aussi des questions sur les méthodes d'apprentissage préférées.
Ayant participé à cette action, je constate que les étudiants ont montré un très vif intérêt à la langue et au métier d'enseignant de français. Ce genre d'événement pourrait augmenter la motivation à l’apprentissage de cette langue auprès des étudiants qui sont confrontés au choix de leur deuxième langue étrangère ou au choix de leur profession. Cette journée a aussi contribué à la réflexion des professeurs qui désormais se rendent compte des questionnements de leurs élèves.
Pour clôturer cet article, nous voudrions souhaiter à tous les professeurs de français du succès dans leur travail et des étudiants autant curieux que motivés. Et bien sûr, nous attendons des réponses aux questions posées !