Salut! Ça va?

Une promenade joyeuse à travers la ville natale

2022-06

La petite patrie attire et le cœur appelle.

Quoi qu'il en soit, c'est notre Patrie.

Un bout de l'âme habite dans cette maison,

Où maman nous a donné de la bonne kacha le matin.

Anastasia Pechura



C’est l’été et ses vacances si attendues. Mais tous les lycéens n'ont pas eu la chance de crier à haute voix « Hourra, les vacances ! ». Pour les élèves de la classe 7e, un stage éducatif a été organisé. La thématique : l'histoire de notre ville natale.
« Aller au musée ? En été ? Qu'allons-nous faire là-bas ? »

Nous sommes dans la salle principale.

Notre expédition historique s'appelle «Une promenade joyeuse à travers la ville natale». Pendant ce stage, je vais vous rendre amoureux de notre ville, dit Svetlana Makovtsova, directrice du musée et organisatrice de ce stage d’été.
Nous nous sommes regardés, nous avons chuchoté, soupiré pour finalement jeter un coup d'œil sur les vitrines d’exposition. Il y en a beaucoup ici, mais si vous regardez bien, elles sont divisées par groupes thématiques.

Voici une entrée de mine, entourée de banderoles rouges portant des slogans, des photos anciennes, des documents. Perceuse, pioche, chaînes, pelle, brouette à charbon. Puis ici des oiseaux et autres animaux empaillés.
«Notre région est très riche. «Le Paradis sur la rivière Chikhi», comme disaient les anciens. Ils avaient tout, la nature et le travail » - la voix de Svetlana Viktorovna sonne.
La date exacte de fondation de la ville n’est toujours pas connue avec exactitude. Il y a des documents, des faits. Mais le mystère attire toujours les chercheurs.
Nous continuons la visite. La vie des gens au début du XIXe siècle. Râteaux en bois, pinces, mortiers, oukhvats, bols, seillons.
« De plus en plus de gens arrivaient dans notre région. La ville grandissait. Pour la construire, les habitants ont bâti leur propre briqueterie. Il y en avait six sur le territoire de Raïtchikhinsk » — Svetlana sourit et montre du doigt une paire de briques couleur sable avec les lettres gravées RKZ.
« Et ça, c'est une histoire triste et très douloureuse de notre ville. Un camp de concentration sur le territoire de Raïtchikhinsk », dit le guide. Une table. Une chaise en bois, une carafe d’eau, une lampe de table, les œuvres complètes de Soljenitsyne. Où était situé ce camp ? Il se trouvait à l'endroit où nous faisons du sport aujourd’hui. Difficile de l’imaginer. Nous avons regardé des photos.
Plus loin encore, ici c’est plus amusant. Foulard et calot rouges, clairon, tambour, badges et certificats. Tous ces objets témoignent du mouvement pionnier à Raïtchikhinsk.
« Apprenez-nous, s’il vous plait, à nouer le foulard ! Comment saluer à la manière des pionniers ? Comment bien battre le tambour ? » Les enfants se sont animés un peu plus. Et pendant qu’ils essayaient, testaient et photographiaient, ils écoutaient l’histoire sur la célébration de la Journée des pionniers le 19 mai. Ce jour-là on distribuait gratuitement des glaces et des sodas dans le parc de la ville. Les enfants sont impressionnés par le fait que le titre de pionnier était attribué seulement aux meilleurs, à ceux qui le méritaient.
On passe peu à peu à des représentations figuratives de la vie à des époques différentes. Un tapis tricoté à la main, une commode ancienne, une icône dans un coin, un appareil en bois pour repasser le linge, un rouet.
Dans une autre salle, nous découvrons une télévision et un poste de radio, une chose dont de nombreuses familles soviétiques rêvaient. Magazines, tourne-disque avec des disques à l'intérieur. Nous sommes dans l’atmosphère des années 70 et 80. Aspirateur cylindrique, fauteuil, lampadaire. Sac en ficelle, congélateur avec à l’intérieur, de la crème glacée dans un emballage en papier. Raïtchikhinsk avait sa propre laiterie, où cette glace était produite. Il n'en existe que deux types : crémeuse et glacée. Le goût est incomparable ! Dans le coin, il y a une commode avec sa vaisselle, des livres et le légendaire parfum « Moscou Rouge ». On nous a permis d'inhaler ce fameux parfum dont des millions de femmes soviétiques rêvaient.
Au centre de la salle se trouve une exposition consacrée à l'entreprise minière. Une carrière, des modèles de pelles, un fragment du chemin de fer. Photo et affaires personnelles du chef de l'entreprise, un directeur talentueux et travailleur actif Vasily Fedorovich Zarubov.
Les habitants reconnaissants ont donné son nom à une des rues de la ville. L'entreprise possède une usine de réparation et de mécanique avec un riche historique.
Après le travail, la conversation se tourne vers le sport. Football, hockey, échecs, athlétisme.
« Un champion du monde ? C’est vrai ? Dans notre ville de Raïtchikhinsk ? Dans quel sport ? Quand ? ». Les questions assaillent notre guide.
« Oui, vous avez bien entendu. Gennady Vassilievitch Sayapine, maître des sports de classe internationale, quintuple champion du monde de powerlifting, habite actuellement à Raychikhinsk », poursuit Svetlana Viktorovna, soutenant l'intérêt des jeunes visiteurs.
Nous avons également parlé de la culture et des collectifs créatifs de la ville.


Le lendemain, nous nous sommes réunis dans une autre salle du musée, où nous avons évoqué les années de la Grande Guerre patriotique et les héros qui vivaient à Raïtchikhinsk. Le Héros de l'Union soviétique, le pilote militaire Nikolai Pokachalov a vécu et travaillé dans notre ville. Tout comme Andrey Dyachenko, cavalier complet de l'Ordre de la Gloire. Après la guerre, il est retourné dans sa ville natale et a travaillé dans une entreprise de production.

Plus tard nous sommes allés faire un tour de la ville. Voici les maisons où vivaient nos héros. Ils ne sont plus vivants, mais leur souvenir demeure. Nous avons marqué une minute de silence.
Nous avons marché jusqu'au mémorial des gardes-frontières où nous avons été accueillis par un énorme visage de soldat qui gardait des dalles de marbre portant le nom des habitants de Raïtchikhinsk tombés pendant la Grande Guerre Patriotique. Cette année, un complexe commémoratif a été reconstitué avec une exposition itinérante représentant les noms et les photographies des habitants de la ville qui avaient pris part aux hostilités. Nous nous sommes arrêtés devant ces noms et avons essayé de retrouver nos proches. Nous avons trouvé des noms similaires. Certains enfants se souviennent d’histoires de familles.

Il fait chaud. Le soleil brille et brule. Nous nous approchons du monument dédié aux « Héros du travail socialiste ». Sa partie principale est le godet d’une énorme pelleteuse de mine de type ESH 15/90. Svetlana Viktorovna ne cesse de parler et de nous étonner. Il faut revenir sur notre visite dans le musée pour bien comprendre le concept de ce monument. Des questions, des photos, des rires, des sourires, de la bonne humeur.

Le lendemain, nous apprenons l’histoire des prisonniers japonais qui ont séjourné ici après la guerre. Il y a un document important qui contient beaucoup de chiffres. Pendant plusieurs années, les Japonais ont reconstruit de nombreux bâtiments sur le territoire de Raïtchikhinsk. Nous allons en ville pour trouver des immeubles résidentiels qu’ils ont construits. Selon le certificat, il y en a 9, nous n’en avons trouvé que 7, tous pareils. Auparavant, nous n'y prêtions même pas attention. En réfléchissant sur les chiffres fournis par le guide, nous remarquons que le nombre des Japonais arrivés et renvoyés chez eux n’était pas le même. Il reste des questions, des recherches et du travail à faire...
Le lendemain, chemin faisant vers le musée, nous retrouvons les 2 bâtiments manquants. Maintenant, ils sont faciles à reconnaître. Une petite découverte !
Nous nous réunissons au musée. Il y a une discussion sur le passé et le présent. Quelqu'un n'est pas d'accord, il argumente en défendant les qualités de la jeunesse d'aujourd'hui. C'est bien. Nous comprenons que les enfants ont écouté puisqu’ils réagissent.
Ensuite, nous avons visité une exposition de photos. Nous nous sommes essayés en tant que guide touristique. Tout le monde n'a pas réussi. Difficile…

Le dernier jour du stage. Nous avons participé à la fête dédiée à la Journée de la Russie. Tout le monde a reçu des cadeaux, des sourires dans un climat de bonne humeur. Nous avons échangé des souhaits, nos impressions, nos pensées. Le directeur du musée a prononcé son discours de clôture. Puis il a formulé une petite demande d'aide pour relancer plusieurs expositions à destination des écoliers du camp de sports d'été, qui viendront en excursion dans quelques jours.

- Je viendrai !
- Je vais vous aider !
- Je vais leur montrer comment autrefois on travaillait avec un médiator !
- Je noue un foulard de pionnier !
- Je vais au magasin avec un cabas !

Nous sommes accro ! Rendez-vous très bientôt…