Elle n’a pas de nationalité, elle ne dépend pas du pays où vit la personne ni de sa couleur de peau. La langue, surtout si on l'apprend de façon réciproque, est importante pour réunir les gens.
En 2019, à Kalouga, a été fondée l’Association « Le Pont d’Amitié » dont le but est la promotion des langues et des cultures française et russe ainsi que le développement des relations amicales entre les pays francophones et Kalouga dans les domaines de l’histoire, de l’enseignement, du tourisme, de la culture et du sport.
Dès sa création, l’Association a dû faire face à la période difficile de la pandémie du COVID-19, mais nous n’avons pas baissé les bras et avons construit le Pont d’Amitié pierre après pierre.
Avec nos amis français de Poissy, nous avons trouvé le moyen de maintenir l’amitié malgré la fermeture des frontières grâce à des rencontres thématiques en lignes. On a organisé des conférences sur nos villes Kalouga et Poissy, on a lu les contes théâtralisés d’Alexandre Pouchkine, on s’est promené à travers Kalouga, « Berceau de l’exploration spatiale », et à travers Kalouga – la capitale du Nouvel An, on a fait un voyage virtuel dans l’espace avec les personnages extraterrestres pour retrouver le Père Gel et sa Petite fille de neige. On a parlé de l’histoire de la fraternité née dans les combats communs contre les nazis entre les Soviétiques et les pilotes français du régiment de chasse Normandie-Niémen. On s’est échangé des livres par la poste et des dessins amicaux.
« Le Pont d’Amitié » est devenu un point d’attraction pour tout ce qui est lié au français à Kalouga et donc forcément avec les étudiants francophones qui y font leurs études. Il a été l’occasion de découvrir le kaléidoscope des pays d’Afrique tels que le Mali, la Côte d’Ivoire, le Congo, la Tunisie, le Sénégal, avec leurs cultures impressionnantes et leurs traditions colorées.
Ainsi, nous avons débuté un échange enrichissant dans les domaines très variés : on a cuisiné ensemble des plats russes et africains, on a organisé une visite guidée à Kalouga et un voyage virtuel au Mali, on a appris des chansons et des danses russes et africaines, on a joué à la pétanque et bien sûr, on a parlé le russe et le français.
La pratique d’activités communes, le partage de ce qui est cher favorise et renforce l’amitié et le respect entre les gens, les peuples et les pays. De cette façon, ces jeunes seront des ambassadeurs de la paix dans leurs pays natals, des diplomates populaires qui construiront les ponts de l’amitié, solides et indestructibles parce qu’ils contiennent la chaleur du cœur et la sincérité de l’âme de ceux qui les ont bâtis.
Comme disait le Petit Prince dans l’œuvre immortelle de Saint-Exupéry - construisons les ponts au lieu des murs !