Un génie qui adorait la nourriture
Dès l’âge de 6 ans, Dali avait exprimé le désir de devenir cuisinier. Plus tard, il développe sa propre «mystique gastronomique». Un génie qui adorait la nourriture, la célébrait de façon loufoque avec des œuvres choquantes. « L’anchois que je mâche participe, de quelque façon, au feu qui m’éclaire.» (S. Dali)« J’aime les côtelettes et j’aime ma femme »
Salvador Dalí pousse sa conception de la nourriture encore plus loin. Il se plaît notamment à représenter des aliments qu’il accompagne de figure humaine. Cette pratique a pour lui une fonction d’exutoire. Dans « Portrait de Gala avec deux côtelettes d’agneau en équilibre sur l’épaule », la muse de Dalí est agrémentée de deux morceaux de viande. Il raconte : « J’aime les côtelettes et j’aime ma femme, je ne vois aucune raison de ne pas les peindre ensemble ». Empreint d’un appétit insatiable et d’une folie culinaire, il détourne sa faim, métaphore de son appétit sexuel. Au lieu de manger sa muse, le surréaliste imagine déguster une paire de côtelettes crues qu’il dispose sur ses épaules. Ainsi, Salvador Dalí donne une vision comestible de la beauté.« Les diners de Gala »
Le livre « Les diners de Gala » paru en 1973, réédité en 2016, contient 136 recettes sur 320 pages. Dali le publie en hommage à sa muse Gala, son épouse depuis 1932 (née Elena Ivanovna Diakonova à Kazan, Empire russe).Recettes
Voici, à titre d’exemple, les recettes avec la présentation de l’auteur.
Côte de bœuf bouquetière de légumes
une côte de bœufs 8 manchesCaramel aux pignons
1 kg de sucreUn bal surréaliste