Son état de santé s’aggravant, les médecins lui conseillent d’aller prendre les eaux en Allemagne. Au même moment, elle apprend qu’elle a été enfin rayée de la Liste des émigrés et peut rentrer en France. C’est pour elle un déchirement de quitter Saint-Pétersbourg, d’autant plus qu’elle y laisse sa fille. Elle part, en larmes, en 1801, jurant de retourner, désespérée de quitter le pays où elle a été « si heureuse ». Mais elle ne pourra jamais revenir. Le destin, écrit-elle des années plus tard, « ne m’a pas permis de revoir le pays que je regarde encore comme une seconde patrie »… D’après l’inventaire de ses œuvres à sa mort, celle qui disait, « je n’ai eu de bonheur qu’en peinture », aurait réalisé en Russie environ quatre-vingt portraits d’hommes et de femmes qui marquent l’apogée de sa maturité artistique.