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Investissement Chinois en Afrique

2021-11

Au sens étroit, l’histoire de la coopération sino-africaine remonte dans les années 60 du 20e siècle. Le chemin de fer Tanzanie-Zambie en est un bon exemple. La Chine y a mis en place de nombreux projets d’aide économique, et sa politique a permis aux pays africains d’améliorer leurs infrastructures, d’entraîner la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des habitants locaux. De nos jours, la Chine se développe très vite, et elle est déjà devenue une des puissances mondiales. Pour mieux s’adapter à la la globalisation économique, elle commence la mise en pratique sa politique d’investissement au lieu de celle d’aide économique. Mais son but fondamental n’a rien changé.
En Afrique, il y a partout des travaux de construction: barrage, autoroute, chemin de fer, port, stade, usine, énergie, etc. Le barrage de Muyanza, haut de 26 mètres et situé dans le district de Rulindo dans la province du Nord, a été construit par la Coopération de Géo-ingénierie de Chine et financé par la Banque mondiale, qui a permis au gouvernement du Rwanda de déployer des projets d'irrigation dans tout le pays, ce qui a permis un gain de productivité agricole et une augmentation considérable des revenus et du niveau de vie des agriculteurs. Le port oriental ghanéen de Tema s'est étenduuuu pour tenter de devenir une porte d'entrée plus efficace sur l'Afrique. Il a été construit par la la Chine (China Harbor Engineering Company). Dans le cadre de ce projet, 120 hectares de terresont été gagnés sur l'océan. La voie expresse reliant Tema à Accra est également modernisée et passe de deux voies à six voies afin de fluidifier la circulation.
De plus, les avions MA60, développés par la Société de l'industrie de l'aviation de Chine (AVIC), sont en train de jouer un rôle important pour aider les pays d'Afrique centrale à établir leurs réseaux aériens régionaux, qui sont actuellement en service dans sept pays d'Afrique centrale, assurant 20 lignes aériennes régionales. En tant que pilier de l'industrie de l'aviation chinoise, l'AVIC va tout faire pour fournir ses produits et services aéronautiques ainsi que ses solutions en termes de transport aérien en construisant une route de la soie dans le ciel. En 2011, la Chine et le Sénégal ont élaboré des projets de seconde génération structurés autour des objectifs d'éradication de la pauvreté, de création d'emplois et d’amélioration du pouvoir d'achat des Sénégalais, la Chine a participé à la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako, longue de plus de 1200 km, à la réalisation d’une centrale à charbon, d'un terminal minéralier, d'un centre de stockage d'un million de tonnes de gaz naturel et des logements sociaux. Au Cameroun, il y a eu notamment un accord de financement portant sur la construction d'un réseau de télécommunications d'urgence sur l'ensemble du territoire. Ce projet consiste en la mise sur pied d'un plan national de télécommunications d'urgence, raccordé aux administrations dans la gestion des catastrophes. Plus précisément, c’est sur deux centres de réseau situé à Yaoundé et à Douala que les entreprises chinoises allaient investir des capitaux dans la construction des stations Bsc et des stations Bts dans les principales villes, des systèmes de transmissions optiques, des sous centre d'appel, des systèmes de vidéo conférence, vidéo surveillance dans les principales villes. Le coût du financement accordé par la Chine est de 77,7 milliards de FCFA.
Lors du sommet Chine-Afrique tenu en décembre 2015 à Johannesburg, le président Xi Jinping a annoncé son prejet "Accès à la TV numérique pour 10.000 villages africains". Ce projet de la coopération sino-africaine vise à faciliter la couverture de plus de 10.000 villages africains en télévision numérique avec un objectif de plus de 30 millions d'abonnés dans 25 pays africains, pour un coût total de 800 millions de dollars US. La cérémonie de lancement s'est déroulée à Conakry, présidé par le président guinéen Alpha Condé, en présidence de l'ambassadeur de Chine en Guinée, Bian Jianqiang. Grâce aux programmes et émissions qui sont diffusés sur les chaînes de la TV par satellite, les habitants de ces villages africains pourront avoir accès au savoir-faire chinois et mondial en matière de techniques agricoles, d'éducation, de santé et de culture. Concernant le port fluvial de Boké qui va s’étend sur la rive du Rio Nunez, permet d’évacuer les minerais de bauxite de la Société Minière de Boké et d’autres sociétés de cette région. Avec une capacité de 20 millions de tonnes par an, ce port offre plus de 3.000 emplois aux jeunes guinéens, en priorité ceux de Boké. C’est la société chinoise Winning Alliance Ports qui est chargé d’exécuter les travaux avec un coût global de 100 millions de Dollars US dans un court délai. Les entreprises guinéennes sont préfinancées et la bauxite est rachetée par Winning. Cela permet de créer une véritable classe d’hommes d’affaires minières.
Parfois, la Chine a signé un contrat de forfait pour de différents travaux dans un pays. Au Congo, un contrat de forfait contient une route moderne à huit voies pour 47 Km; la construction du logement, du bâtiments d’impot, de la station d’autocar, de la station de transport de marchandises, de l’hôtital moderne,de l’écolé professionnelle.
D’après la Banque Mondiale, la coopération sino-africaine se multiplie surtout dans les domaines d’infrastructures et contribue à l’amélioration des moyens de transport publics. En mai 2005, Monsieur LI Keqiang, Premier Ministre chinois, a déclaré lors de sa visite en Afrique que la Chine allait coopérer avec les pays africains en vue de construire trois réseaux de transport, y compris le TGV, l’autoroute et l’aviation régionale. En décembre 2015, au cours du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine, Monsieur XI Jinping, Président de la République chinoise a fait savoir la création d’un Fonds pour assurer l’investissement dans la production énergique dont le montant s’élevait à 10 milliards de dollars US.
Monsieur Solomon Asamoah, vice-président de la Banque africain du développement, a souligné à la première édition du Forum Transport de la Banque africaine de Développement en novembre 2015 que le continent africain compte un grand nombre de pays enclavés. Les infrastructures des transports actuels ne suffisent pas pour répondre à leur demande. Cette situation exercera une influence négative sur les efforts du continent, et sur la croissance socio-économique souhaitée des habitants locaux. D’une part, ce continent représente environ 14 % de la population mondiale et 22 % de la superficie alors que le transport ferroviaire en Afrique est retardataire avec une longueur de ligne en exploitation de 90 320 km à la fin de l’année 2015, soit 6 % du total mondial.
L’insuffisance des infrastructures empêchent le développement économique de l’Afrique. Encouragées par le projet « La Ceinture et la Route » proposé par le gouvernement, les entreprises chinoises renforcent sans cesse leur coopération et leur investissement en outre-mer. Par exemple, jusqu’à présent, elles ont construit environ 7 500 kilomètres de ligne ferroviaire en Afrique, ce qui a bien amélioré l’état d’infrastructures de ce continent et son environnement global de l’investissement, et a promu son développement économique. Par exemple, la voie ferrée construite par la Chine entre l'Ethiopie et Djibouti représente un investissement d'un montant de 4 milliards de dollars américains, qui offre des services de fret et de transport de passagers entre Addis-Abeba et Djibouti.Cette voie ferrée électrifiée s'étend sur 756 km. Cette ligne relie l'Ethiopie, qui ne dispose d'aucun accès à la mer, à son voisin djiboutien, au bord de la mer Rouge. Après deux mois de fonctionnement, elle a déjà permis de transporter plus de 2 000 containers de marchandise depuis le port de Djibouti jusqu'au centre de l'Ethiopie. Aujourd’hui, l’Afrique est devenue le deuxième marché des projets de contrat d’outre-mer de la Chine.
Mais en raison de la grande échelle de l’investissement et du long terme des travaux, les risques sont inévitables. Et ces risques viennent de divers facteurs telles que la politique, l’économie, la diplomatie, la législation, la fiscalité, la Nature etc., car tous ces facteurs constituraient l’incertitudes et les risques si les entreprises chinoises ne les prenaient pas en bonne conscience.
Face aux risques, la plupart des entreprises chinoises sont souvent habituées à se boucler à elles-mêmes sans pouvoir ni vouloir se familiariser avec l’environnement politique, économique et social ainsi que les lois et les règlements du pays d’accueil. Il en résulte que les conflits et les litiges sont fréquents ; surtout les conflits entre les salariés africains et les employeurs chinois. Les salariés africains réclament souvent les indemnités que les employeurs chinois n’ont pas l’habitude d’accorder sur leur marché domestique. 
Donc, les entreprises chinoises devraient améliorer leur capacité d’identification des risques. Au cours du contrôle, l’approche d’identification est la première étape la plus importante. Sans elle, l’opération risquerait d’être interrompue ou mis en retard. Cependant, l’identification est très complexe. De ce fait, il est important de repérer le plus possiblement les risques avant la signature du projet et de prendre des mesures de prévention.
A niveau gouvernemental, il vaut mieux renforcer les relations entre l’Afrique et la Chine à travers les échanges et les coopérations diplomatique et juridique et mettre en place un système juridique solide conformément aux caractéristiques de la pratique des entreprises chinoises. Au niveau de l’entreprise, il faut identifier et analyser le climat de l’investissement et signer l’accord avec le pays d’accueil avant que le risque se produise. Le plan d’intervention d’urgence concernant la prévention, le transfert et la rétention du risque doit se préparer à l’avance. Au cours de la construction, les entreprises chinoises devraient respecter la croyance religieuse et les valeurs des habitants locaux, accorder de l’importance aux us et coutumes locaux afin de leur montrer une bonne image, une image bienveillante.
Mais ce qu’il faut signaler, c’est que la société occidentale calomnie souvent la coopération sino-africaine du point de vue des intérêts économiques mis en jeu et des valeurs qu'elle incarne. Quant aux relations entre l'Afrique et le monde extérieur, elle dit que le gouvernement américain a pour mission de trouver des investisseurs occidentaux, l'Europe offre de l'argent, alorque la Chine pille toutes les affaires. Le 7 février 2007, la TV5 a donc diffusé un rapport sur l'influence chinoise en Afrique, disant que « la France avait dû admettre son échec au Bénin, une de ses anciennes colonies, face à la forte puissance de la Chine, qui aurait su y prendre le contrôle de l’économie ». Le 5 octobre 2016, la première ligne du chemin de fer électrifiée en Afrique, utilisant les normes chinoises en matière de construction des chemins de fer électrifiés, et qui vient à lier la capitale de l'Ethiopie (Addis-Abeba) et celle de Djibouti, est ouverte et mise en fonctionnement. Cette ligne a su motiver le développement de l'Afrique de l'Est. Cependant, basés sur les principes de la coopération sino-africaine, de nombreux médias occidentaux en viennent à dénoncer le « néo-colonialisme » de la Chine en Afrique. Ils accusent par exemple le gouvernement chinois de profiter de la Banque d'investissement, des fonds et de projet de la Route de la Soie comme moyens pour dominer le monde, afin d'y populariser le néocolonialisme. Depuis toujours, le gouvernement chinois préconise d'adopter les concepts de paix, de coopération, d'ouverture, de tolérance, d'apprentissage réciproque, d'inspiration mutuelle, d'avantages réciproques et de gagnant-gagnant, afin de promouvoir la coopération politique, économique et culturelle, et de créer une communauté d'intérêts, de destin et de responsabilités, basée sur la confiance mutuelle politique, l'intégration économique et la tolérance culturelle.

En un mot, la Chine est déjà ouverte au monde extérieur, et elle se présente en Afrique d’une mainière impressionnante. Avec son accélération de l’investissement, les risques s’accélèrent aussi. Et ces risques viennent de la politique, de l’économie, de la diplomatie, de la législation, de la fiscalité, de la Nature etc., Face aux riques, nous devons y réfléchir d’une manière raisonable, scientifique et optimiste. Avec la bonne attitue, la bonne position et la bonne façon de l’investissement, surout avec les contre-mesures, nous pourrions de réduire tous les risques au minimum et de mener à bien la coopération sino-africaine.