Le mois de mars est associé avec la journée internationale de la femme, n’est-ce pas ? En Russie on la fête à notre façon avec beaucoup de fleurs. En guise de cadeau à toutes les femmes j’ai très envie de partager avec vous une série de portraits feminins peints par mon père et mon grand-père – Alexandre Tikhomirov et Evgeni Tikhomirov.
Certains d’entre vous vont dire qu’il n’est pas très typique de voir des peintures à l’huile d’Alexandre Tikhomirov, car tout le monde le connait comme l’auteur d’un nouveau courant artistique qui s’appelle « l’okonopis ». Vous avez raison. Il y avait même une période pendant laquelle mon père consacrait tout son temps à l’okonopis. Je trouve que pour cette raison-là il est encore plus intéressant de se tourner vers ces œuvres aussi peu nombreuses et qui datent des années 1980s au début de sa carrière artistique.
Le 8 mars, était toujours une fête très spéciale pour notre famille. Chaque année le 8 mars, mon père, ma sœur et moi nous nous réveillons beaucoup plus tôt que les autres. Pourquoi ? On avait une mission extrêmement importante devant nous : trouver les meilleures fleurs dans la ville, les acheter avant les autres hommes de Blagovechtchensk et puis, les offrir aux femmes. Qui étaient ces femmes chanceuses ? Dans notre liste d’adresses à visiter figuraient celles de mes tantes et de ma grand-mère qui vivait seule depuis le décès de mon grand-père. Il y avait aussi les autres femmes-amies de notre famille. Certaines entre elles avaient perdu leurs maris (les amis proches de mon père). Depuis des années, mon père avait très envie de les faire sourire et ne pas se sentir seules, oubliées. J’étais petite et je ne me posais pas trop de questions sur la raison de toutes ses fleurs et de toutes ces visites. Ça me suffisait de me sentir importante en accomplissant cette mission côte à côte avec mon père qui savait bien ce qu’il faisait et pourquoi. Je ne peux pas m’arrêter d’admirer la générosité de son cœur.
Ma mère recevait aussi des fleurs plus tard le 8 mars – après toutes nos visites. Elle avait l’habitude de passer le matin du 8 mars seule, mais contrairement à ces autres femmes, elle nous avait avec elle toute la journée après, ainsi que toutes les autres journées. Elle comprenait tout et était fière de nous. Pourtant, elle est la seule femme qui apparaisse sur les portraits de mon père - son cœur et ses pensées étaient entièrement les siennes.
Chaque artiste avait sa muse : Amedeo Modigliani avait Jeanne, Salvador Dali – Gala, Dante Gabriele Rossetti – Beatrice. Mon grand-père Evgeni Tikhomirov s’inspirait de sa muse – Ludmila, sa femme bien-aimée et ma grand-mère. La muse de mon père Alexandre Tikhomirov était toujours ma mère Elena.
Mon père et ma mère se sont rencontrés suite à l’arrivée de mon père à Blagoveschensk en 1984. Ma mère était parmi les étudiantes invitées par leur professeur à visiter les ateliers de jeunes artistes. Mon père a été fasciné par sa beauté et a voulu peindre son portrait. Ce n’était que le début de leur histoire qui a durée 30 ans. Voilà comment l’art réunit les gens !
Je vous invite à regarder les portraits d’Elena avec plus d’attention : sur toutes ces peintures Elena est profondément dans ses pensées. Le symbolisme prononcé est très typique pour les premières peintures à l'huile d'Alexandre Tikhomirov.
Un de mes portraits préférés est « Portrait de la femme de l'artiste » (1988). Le rouge symbolise la joie, la beauté, l'amour et la plénitude de la vie. Cette couleur contraste avec le noir qui est souvent un symbole d'évasion des joies terrestres, de la mort, du chagrin, du deuil, de l'ambiguïté, du mystère et de l'inconnu effrayant. Le papillon qu’on voit au-dessus de la tête est un symbole de l'âme, de l’immortalité, de la renaissance, de la capacité de se transformer, mais le papillon est coincé avec des épingles. Que signifie-t-il ? Peut-il signifier que le chemin vers l'immortalité passe par la souffrance de la vie terrestre?
Certains d’entre vous vont dire qu’il n’est pas très typique de voir des peintures à l’huile d’Alexandre Tikhomirov, car tout le monde le connait comme l’auteur d’un nouveau courant artistique qui s’appelle « l’okonopis ». Vous avez raison. Il y avait même une période pendant laquelle mon père consacrait tout son temps à l’okonopis. Je trouve que pour cette raison-là il est encore plus intéressant de se tourner vers ces œuvres aussi peu nombreuses et qui datent des années 1980s au début de sa carrière artistique.
Le 8 mars, était toujours une fête très spéciale pour notre famille. Chaque année le 8 mars, mon père, ma sœur et moi nous nous réveillons beaucoup plus tôt que les autres. Pourquoi ? On avait une mission extrêmement importante devant nous : trouver les meilleures fleurs dans la ville, les acheter avant les autres hommes de Blagovechtchensk et puis, les offrir aux femmes. Qui étaient ces femmes chanceuses ? Dans notre liste d’adresses à visiter figuraient celles de mes tantes et de ma grand-mère qui vivait seule depuis le décès de mon grand-père. Il y avait aussi les autres femmes-amies de notre famille. Certaines entre elles avaient perdu leurs maris (les amis proches de mon père). Depuis des années, mon père avait très envie de les faire sourire et ne pas se sentir seules, oubliées. J’étais petite et je ne me posais pas trop de questions sur la raison de toutes ses fleurs et de toutes ces visites. Ça me suffisait de me sentir importante en accomplissant cette mission côte à côte avec mon père qui savait bien ce qu’il faisait et pourquoi. Je ne peux pas m’arrêter d’admirer la générosité de son cœur.
Ma mère recevait aussi des fleurs plus tard le 8 mars – après toutes nos visites. Elle avait l’habitude de passer le matin du 8 mars seule, mais contrairement à ces autres femmes, elle nous avait avec elle toute la journée après, ainsi que toutes les autres journées. Elle comprenait tout et était fière de nous. Pourtant, elle est la seule femme qui apparaisse sur les portraits de mon père - son cœur et ses pensées étaient entièrement les siennes.
Chaque artiste avait sa muse : Amedeo Modigliani avait Jeanne, Salvador Dali – Gala, Dante Gabriele Rossetti – Beatrice. Mon grand-père Evgeni Tikhomirov s’inspirait de sa muse – Ludmila, sa femme bien-aimée et ma grand-mère. La muse de mon père Alexandre Tikhomirov était toujours ma mère Elena.
Mon père et ma mère se sont rencontrés suite à l’arrivée de mon père à Blagoveschensk en 1984. Ma mère était parmi les étudiantes invitées par leur professeur à visiter les ateliers de jeunes artistes. Mon père a été fasciné par sa beauté et a voulu peindre son portrait. Ce n’était que le début de leur histoire qui a durée 30 ans. Voilà comment l’art réunit les gens !
Je vous invite à regarder les portraits d’Elena avec plus d’attention : sur toutes ces peintures Elena est profondément dans ses pensées. Le symbolisme prononcé est très typique pour les premières peintures à l'huile d'Alexandre Tikhomirov.
Un de mes portraits préférés est « Portrait de la femme de l'artiste » (1988). Le rouge symbolise la joie, la beauté, l'amour et la plénitude de la vie. Cette couleur contraste avec le noir qui est souvent un symbole d'évasion des joies terrestres, de la mort, du chagrin, du deuil, de l'ambiguïté, du mystère et de l'inconnu effrayant. Le papillon qu’on voit au-dessus de la tête est un symbole de l'âme, de l’immortalité, de la renaissance, de la capacité de se transformer, mais le papillon est coincé avec des épingles. Que signifie-t-il ? Peut-il signifier que le chemin vers l'immortalité passe par la souffrance de la vie terrestre?
Sur la peinture « L’attente » le spectateur trouvera l’ambiance paisible de l’attente. L’artiste peint la mère de son enfant à naître avec les couleurs douces, - les délicates nuances de bleu, beige et rouge sont parfaitement harmonisées. En regardant la silhouette lumineuse, nous semblons assister à un sacrement. Rien ne doit déranger ce monde parfait. Ici nous voyons un symbole très fort – l’eau – qui signifie la vie. Ce n’est pas par hasard qu’Elena verse de l'eau dans un pot de l'Aichryson – l’arbre d'amour et de famille. L'image des nuages était toujours un symbole de l'invisible présence de Dieu et du pouvoir divin.
Dans tout ces portraits nous voyons l’influence de l’artiste peintre Igor Obrosov qui était un enseignant et un mentor spirituel d’Alexandre Tikhomirov. Regardez le portrait de l’actriсe Natalia Belokhvostikova peint par Igor Obrosov qui est absolument magique. On voit que les premières peintures d'Alexandre Tikhomirov sont proches de manière stylistique des œuvres d'Igor Obrosov.
Le père d’Alexandre Tikhomirov – Evgeni Tikhomirov – était un artiste-peintre qui aimait la peinture à l’huile de tout son cœur. Diplômé en 1964 de l'école d'art académique d'État de Moscou en mémoire de 1905, Evgeni Tikhomirov est devenu membre de l'Union des artistes de Russie en 1976. Evgeni Tikhomirov a participé à de nombreuses expositions d'art à grande échelle en Russie et à l'étranger. Ses œuvres ont été exposées par des musées et des collectionneurs privés en France, en Allemagne, en Autriche, au Canada, en Chine, etc. Il a obtenu des résultats remarquables en termes d'authenticité et de réalité. Il avait la capacité de capturer les subtilités des objets représentés, des caractéristiques, des détails, de l'humeur, en particulier dans le genre du portrait. Ses paysages se distinguent par des tons doux et des expressions harmonieuses.
Vous voyez 3 portraits peint par Evgeni Tikhomirov : ceux de sa femme Ludmila et de ses deux petites filles Elena et Daria. Ludmila était ingénieur, elle a consacré toute sa vie au travail à l’usine « Elektrostal ». Les portraits de Evgeni Tikhomirov sont plein de vie, on peut y sentir beaucoup d’amour et de tendresse pour celle qu’il peignait. Les couleurs sont lumineuses, vives. Ma soeur et moi, on n’a jamais vu notre grand-père en vrai, - 8000 km nous séparait. On s’est vu seulement sur les photos, mais on s’aimait plus que tout. Cela m’a fait plaisir de partager avec vous ces beaux portraits qui sont très chers à mon cœur.
Vous voyez 3 portraits peint par Evgeni Tikhomirov : ceux de sa femme Ludmila et de ses deux petites filles Elena et Daria. Ludmila était ingénieur, elle a consacré toute sa vie au travail à l’usine « Elektrostal ». Les portraits de Evgeni Tikhomirov sont plein de vie, on peut y sentir beaucoup d’amour et de tendresse pour celle qu’il peignait. Les couleurs sont lumineuses, vives. Ma soeur et moi, on n’a jamais vu notre grand-père en vrai, - 8000 km nous séparait. On s’est vu seulement sur les photos, mais on s’aimait plus que tout. Cela m’a fait plaisir de partager avec vous ces beaux portraits qui sont très chers à mon cœur.
