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Les nom masculins dans la littérature, le sont-ils vraiment?

2021-03
Les femmes dans la littérature est un phénomène assez intéressant. Beaucoup de gens, surtout les jeunes, se contentent de la connaissance de la littérature scolaire. Quelle est leur surprise quand, en lisant, par exemple, les œuvres de N. N. Stanitsky, ils découvrent alors sa véritable personnalité.

Est-il possible de croire que tous les noms masculins sur les couvertures des livres le sont ? Parmi eux, il y a probablement des femmes qui veulent simplement attirer leurs lecteurs. Qu’est-ce qui les pousse à faire ce pas ?

La réponse est simple et banale. A l’époque du règne du patriarcat, les femmes n’étaient pas considérées comme de bonnes écrivaines. En plus, de nombreux éditeurs craignaient de perdre des lecteurs hommes en publiant des œuvres crées par la plume féminine. Selon les hommes, le sexe féminin n’est pas capable d’écrire quelque chose qui puissent être intéressant. Alors, leurs romans sont perçus comme ceux de qualité inférieure, susceptibles de n’intéresser que les femmes au foyer qui s’ennuient à la maison sans leur mari.
Avdotya Golovatcheva-Panaeva
N.N. Stanitsky, c’est un pseudonyme de Avdotya Golovatcheva-Panaeva (1820-1893). En 1848-1864, elle participe activement à la publication de la revue « Sovremennik », où elle travaille comme rédactrice, fait des relectures et des corrections, etc. Ce qui l'autorise à élargir le cercle de ses connaissances littéraires et lui permet de publier ses romans et histoires sous le pseudonyme de N. N. Stanitsky. Ainsi, dans « Almanach illustré » (supplément gratuit à la revue) en 1848, un récit autobiographique « La Famille de Talnikov ». L’une des œuvres importantes de Avdotya Golovatcheva-Panaeva est le roman « Le destin de femme » (1862), il parle de la vie de l’écrivaine (mariage malheureux, épreuves morales) et, de l’apparition dans la société de « nouvelles personnes » avec un autre regard sur la place des femmes dans la société et dans la famille, libres, raisonnables et respectueuses pour la dignité de l’autre.

Que savez-vous de Magnus Flyte? Son œuvre « La ville de la magie noire » représente le début de l’écrivain dans le monde de la littérature. Mais tout le monde ne sait pas que sous le nom de ce mystérieux auteur de romans policiers, se cachent deux femmes. Elles ont décidé de se faire un public de cette manière. À leur avis, les hommes achètent plus des livres d’auteurs du même sexe, tandis que les femmes, aiment le contraire. Bien sûr, le livre a eu du succès et des hommes et des femmes l’ont bien apprécié. Ainsi, voulant «ne pas prendre de risque » et publier sous le nom d’un homme, Christina Lynch et Mag Hauri ont bien vu ! Leur avis sur « l’avidité des hommes pour les hommes dans la littérature » a été confirmé.
Anne, Emily et Charlotte Brontë, par leur frère Branwell (vers 1834)
Les sœurs Brontë ont eu à peu près la même histoire. Passionnées par l’écriture, elles publient des livres sous le pseudonyme des frères Bell. Les romans les plus populaires sont « Jane Eyre » de Charlotte, « Les Hauts de Hurlevent» d’Emilia et «Agnès Grey» d’Anne, ainsi que « La Dame du manoir de Wildfell Hall», qui était très en vogue auprès des lecteurs, mais n’a pas été apprécié par les critiques. Ce n'est qu’après la mort des sœurs que leur paternité est révélée et reconnue comme importante pour la littérature de l’époque, bien qu’avant cela, très probablement, elles n'auraient pas été reconnues sous leur vrai nom.

Aujourd’hui, la position des femmes dans la littérature s’est beaucoup améliorée. Joana Rowling a aussi un pseudonyme masculin. Étant donné que le roman sur un garçon sorcier était le début littéraire de cette professeure d’anglais à l’époque, elle craignait que le public cible - les garçons - du même âge que le personnage principal - ne prennent pas le livre au sérieux s’il était écrit par une femme. Maintenant elle publie sous son vrai nom sans craindre de perdre ses lecteurs.

Il en est de même pour d’autres femmes écrivains, dont les livres prennent leur place parmi les noms masculins, mais la tendance à publier sous un faux nom reste présente. Les unes ne veulent tout simplement pas prendre de risques, les autres créent ainsi un mystère autour de la personnalité de l’auteur. Dans tous les cas, même maintenant, vous ne saurez jamais si le nom sur la couverture du livre que vous lisez est véridique ou pas...