Une des reines les plus connues au monde, au destin tragique, Marie-Antoinette reste une figure symbolique malgré son histoire controversée animant ainsi de multiples débats. Ni ses ennemis, ni ses détracteurs ne pourraient alors jamais empêcher ses admirateurs loyaux de lui rendre les plus beaux hommages. Voici cinq idées reçues que l’on entend souvent à propos de Marie-Antoinette d’Autriche. Il se pourrait que vous ne la voyiez plus jamais comme auparavant.
En évoquant le nom de la reine on se réfère à la France, à l’histoire française, à la mode et la société de Paris ignorant même les origines de la fameuse reine. Marie-Antoinette -Josèphe-Jeanne de Habsbourg-Lorraine née à Vienne en Autriche, est la fille de Marie-Thérèse d’Autriche. Ce qui nous fait comprendre que la reine des français ne fut pas née française et passa son enfance et son adolescence en Autriche à la cour de Vienne. Celle-ci est complètement différente de celle de Versailles où elle devra renoncer à ces habitudes et accepter des contraintes protocolaires. Elle arrive en France à l’âge de quatorze ans, pour devenir femme du futur roi Louis XVI, et déjà à cette époque-là, elle se rend compte que pour certains elle n’est qu’une étrangère. Le mariage avec le dauphin de France est un geste de réconciliation entre la France et l’Autriche arrangé par Louis XV et Marie-Thérèse.
Parmi tous les surnoms de la reine, un des plus anciens est « l’autrichienne » et des plus hostiles sont « l’autre chienne », « la Poule d’autruche », ainsi une partie de la haute noblesse exprime son mépris et son mécontentement à l’égard de l’alliance franco-autrichienne.
Si pour certains son léger accent germanique est charmant, pour d’autres il est atroce, et ce ne sont que ses premiers pas à la cour. A l’heure sanglante de la Révolution ses origines prennent place parmi toutes les reproches et « l’autrichienne » devient son opprobre.
« L’autrichienne » n’est pas le seul surnom de la reine tragiquement connue, « Madame Déficit » lui a été donné lors des publications des comptes du trésor. Elle est vue comme une des raisons de la pauvreté du peuple mais est-ce vrai qu’une seule personne (même avec des appétits d’une reine) en est capable ?
Les dépenses de la reine auraient pu être comparées à celles de la cour y compris les favorites des rois français, mais à l’égard du peuple, comme de plusieurs nobles d’ailleurs c’est la reine qui ruinait la France. Soit ses origines, soit son indifférence pour la vie traditionnelle de la cour a permis à tous ses ennemis de détruire son image royale. Par une vie traditionnelle on entend l’ouverture du château à toute la noblesse, l’étiquette stricte, l’importance des rangs, des jardins à la française et beaucoup d’autres caractéristiques du château de Versailles de Louis XIV et Louis XV, toutes ses traditions ne sont pas forcements appréciés par la nouvelle reine. Marie-Antoinette lance un chantier d’un petit village royal pour pouvoir passer son temps aux côtés de ses amis proches, comme la Princesse de Lamballe, la Duchesse de Polignac. Le jardin qui entoure le Petit Trianon et le village de la reine est fait à l’anglaise, toutes ces nouveautés sont assez coûteuses, de plus elles ne correspondent pas aux intérêts d’une véritable reine de France. C’est la première fois dans l’histoire que la reine est si peu présente à Versailles, elle crée sa propre cour dans son domaine qui est fermé car pour y accéder il faut se procurer un jeton de la reine.
La nouvelle mode ne concerne pas que son mode de vie mais aussi sa manière de s’habiller qu’on trouve inappropriée pour une reine. Dès son arrivé Marie-Antoinette résiste aux grands corps de la cour, à un corset trop serré qui est synonyme de privilège suprême. Plus tard la reine rebelle introduit comme mode la robe de gaule en mousseline de coton. Ressemblant à une simple chemise, faite de tissu utilisé (pour la ligne de corps?), cette robe provoque des scandales quand la reine la porte sur le portrait peint par Élisabeth Vigée Le Brun. Sur ce portrait rien ne montre son statut de reine, par conséquent la peintre fait un autre portrait de Marie-Antoinette en robe en sois bleue avec une coiffure plus élaborée digne d’une vraie reine de France. Toutes les innovations en matière de mode ont été faites avec Rose Bertin, la couturière de la reine, qui devient une Coco Chanel du XVIII ème siècle. Pour la noblesse le choix de la couturière bourgeoise pour s’occuper de l’image de la reine a été une sorte de gifle, mais Marie-Antoinette reste fidèle à son amie couturière. Cette dernière ressent les besoins de la reine et crée des tenues plus simples et confortables, ce qui correspond à la vie de la reine dans son petit domaine. En parlant de la reine et de la mode, on sous-estime assez souvent sa bataille pour une mode plus simple et moins contraignante. Cette simplicité n’est guère appréciée, le public la trouve indigne d’une reine et inappropriée pour son statut.
Quand on parle des dépenses de la reine et de son amour pour la mode, l’affaire du collier survient. L’affaire du collier a entaché la réputation de la reine à jamais, tout commence en 1784 quand deux joailliers proposent à la reine un collier de dix-sept diamants et de perles pour 1 600 000 livres. Bien qu’elle soit une reine de la mode et une grande amatrice des bijoux, Marie-Antoinette refuse, en considérant l’achat relativement coûteux. L’affaire se complexe quand la comtesse de la Motte demande au cardinal de Rohan de l’acheter au nom de reine, pour ensuite s’enfuir avec le fameux collier. Quand les bijoutiers réclament la somme gigantesque, la reine comprend le complot de la comtesse, qui sera jugée en 1786 comme le cardinal. Malgré son innocence, Marie-Antoinette reste coupable et mêlée dans un scandale. Comme Goethe écrit plus tard dans sa correspondance : « Ces intrigues détruisirent la dignité royale ».
La fameuse phrase attribuée à la reine, fait d’elle une femme de peu d’esprit, prête à se moquer de son peuple. En réalité, cette phrase est issue des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, où elle est prononcée par une princesse. D’après de nombreux historiens, il n’y a aucune trace de cette phrase dans les écrits de l’époque, il est probable que Rousseau l’invente pour son histoire. On la place dans la bouche d’une des filles de Louis XV mais le temps passe, le mépris augmente et la phrase se place dans la bouche de Marie-Antoinette. Cette phrase fait penser au système narratif populaire quand le personnage méchant propose aux gens simples une solution méprisante et inappropriée à leurs détresses. Assez souvent ce personnage est mort à la fin de l’histoire, ce qui sert de symbole de la libération pour le peuple. Ainsi, la fameuse phrase : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » est citée dans un recueil pour enfants publié en 1931, où Marie-Antoinette est le personnage principal tué par le peuple dont elle s’était moquée. Et « tant pis pour elle » selon le recueil.
Malheureusement, ce n’est pas qu’une phrase qui a été attribuée à tort à la reine à cause des légendes urbaines, mais c’est aussi de nombreux amants et même des maitresses. La reine de France et de Navarre est considérée comme une voleuse des cœurs avec d’énormes appétits en matière d’amour. Pendant toute sa vie la reine subit des attaques personnelles à propos de ses favoris et favorites, quitte à ce que ce ne soit pas prouvé ni par les témoignages de son époque, ni par les historiens contemporains.
Des caricatures et des images pornographiques sont distribuées à Paris et au-delà, ce n’est pas le peuple qui est à la source des rumeurs mais la noblesse qui essai de discréditer la reine depuis son jeune âge. On lui attribue de nombreuses liaisons, même avec ses meilleures amies comme la Duchesse de Polignac. La reine a des maitresses alors que roi n’en a pas – cette idée choquante s’étend en tant que preuve de la faiblesse de Louis XVI et de la perversité de Marie-Antoinette.
Aucune preuve nous permet de dire que Marie-Antoinette a trompé son mari, Louis XVI, mais la reine n’est pas insensible non plus. Une histoire d’amour traverse toute sa vie : l’histoire de Marie-Antoinette et du comte suédois de Fersen. Celui qui tombe amoureux de la reine à l’époque où elle était dauphine, quand il la rencontre pendant un bal masqué. Axel de Fersen la retrouve des années plus tard en statut de reine de France. D’après de nombreuses lettres on constate un attachement fort entre eux, mais la vie royale ne permet pas à Marie-Antoinette de vivre complètement une histoire d’amour, ce qui va de soi vu son statut, mais reste regrettable. Axel de Fersen se rend à Versailles après chaque mission militaire, en devenant un conseiller et un confident pour la reine. Malgré toutes les accusations, il ne reste plus qu’un ami fidèle, lui en tant qu’homme respectueux ne pourrait jamais sacrifier le respect pour la reine, pour son statut familial et pour son rôle politique.
Connue en tant que reine la plus détestée, elle est pourtant populaire et admirée à son arrivé en France. L’apparition de la future reine, ainsi que le mariage avec le dauphin de France entrainent des festivités euphoriques. Sa jeunesse sert de promesse aux français qui espèrent voir des changements dans la société et qui aspirent à une nouvelle vie pour tous.
Toutefois sa jeunesse, son manque d’expérience et sa forte envie d’être heureuse lui ont empêché d’offrir à son peuple la prospérité tant désirée. Son modernisme, sa liberté au sein de la cour, son mépris des règlements traditionnels ont trahi Marie-Antoinette. En commençant par l’envie d’élever ses enfants, jusqu’à l’idée de jouer sur la scène devant ses domestiques, les nouveautés «antoinettiennes» n’ont pas pu être ni acceptées, ni pardonnées.
Marie-Antoinette d’Autriche est condamnée pour haute trahison, mais à son regard elle est fidèle à la France, fidèle à la monarchie absolue et à son rôle de reine. Sa trahison reste un sujet contradictoire, en prenant en compte qu’elle a trahi la France révolutionnaire qui n’était pas la sienne. Ce qui n’a pas été compris par les révolutionnaires de l’époque c’est que Marie-Antoinette n’était pas le nœud du problème mais le fruit de la tradition qui est la monarchie absolue.
Elle reste une femme fidèle, une mère attachée à ses enfants et une reine de la tête aux pieds même au moment de sa mort. Comme elle écrit dans sa dernière lettre censée être envoyée à la sœur de Louis XVI : « Je viens d'être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. »
Sources utilisées :
1. « Les favoris de Marie-Antoinette » – Secrets d’histoire (youtube)
2. « Le Versailles secret de Marie-Antoinette » – ARTE (youtube)
3. L’éléphant n33 – « Les réputations de Marie Antoinette »
4. « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » -Historia.fr
5. « Les idées reçues sur Marie-Antoinette » -Nora Minion (youtube)
Une Française
En évoquant le nom de la reine on se réfère à la France, à l’histoire française, à la mode et la société de Paris ignorant même les origines de la fameuse reine. Marie-Antoinette -Josèphe-Jeanne de Habsbourg-Lorraine née à Vienne en Autriche, est la fille de Marie-Thérèse d’Autriche. Ce qui nous fait comprendre que la reine des français ne fut pas née française et passa son enfance et son adolescence en Autriche à la cour de Vienne. Celle-ci est complètement différente de celle de Versailles où elle devra renoncer à ces habitudes et accepter des contraintes protocolaires. Elle arrive en France à l’âge de quatorze ans, pour devenir femme du futur roi Louis XVI, et déjà à cette époque-là, elle se rend compte que pour certains elle n’est qu’une étrangère. Le mariage avec le dauphin de France est un geste de réconciliation entre la France et l’Autriche arrangé par Louis XV et Marie-Thérèse.
Parmi tous les surnoms de la reine, un des plus anciens est « l’autrichienne » et des plus hostiles sont « l’autre chienne », « la Poule d’autruche », ainsi une partie de la haute noblesse exprime son mépris et son mécontentement à l’égard de l’alliance franco-autrichienne.
Si pour certains son léger accent germanique est charmant, pour d’autres il est atroce, et ce ne sont que ses premiers pas à la cour. A l’heure sanglante de la Révolution ses origines prennent place parmi toutes les reproches et « l’autrichienne » devient son opprobre.
La mode a coûté un bras (du peuple)
« L’autrichienne » n’est pas le seul surnom de la reine tragiquement connue, « Madame Déficit » lui a été donné lors des publications des comptes du trésor. Elle est vue comme une des raisons de la pauvreté du peuple mais est-ce vrai qu’une seule personne (même avec des appétits d’une reine) en est capable ?
Les dépenses de la reine auraient pu être comparées à celles de la cour y compris les favorites des rois français, mais à l’égard du peuple, comme de plusieurs nobles d’ailleurs c’est la reine qui ruinait la France. Soit ses origines, soit son indifférence pour la vie traditionnelle de la cour a permis à tous ses ennemis de détruire son image royale. Par une vie traditionnelle on entend l’ouverture du château à toute la noblesse, l’étiquette stricte, l’importance des rangs, des jardins à la française et beaucoup d’autres caractéristiques du château de Versailles de Louis XIV et Louis XV, toutes ses traditions ne sont pas forcements appréciés par la nouvelle reine. Marie-Antoinette lance un chantier d’un petit village royal pour pouvoir passer son temps aux côtés de ses amis proches, comme la Princesse de Lamballe, la Duchesse de Polignac. Le jardin qui entoure le Petit Trianon et le village de la reine est fait à l’anglaise, toutes ces nouveautés sont assez coûteuses, de plus elles ne correspondent pas aux intérêts d’une véritable reine de France. C’est la première fois dans l’histoire que la reine est si peu présente à Versailles, elle crée sa propre cour dans son domaine qui est fermé car pour y accéder il faut se procurer un jeton de la reine.
La nouvelle mode ne concerne pas que son mode de vie mais aussi sa manière de s’habiller qu’on trouve inappropriée pour une reine. Dès son arrivé Marie-Antoinette résiste aux grands corps de la cour, à un corset trop serré qui est synonyme de privilège suprême. Plus tard la reine rebelle introduit comme mode la robe de gaule en mousseline de coton. Ressemblant à une simple chemise, faite de tissu utilisé (pour la ligne de corps?), cette robe provoque des scandales quand la reine la porte sur le portrait peint par Élisabeth Vigée Le Brun. Sur ce portrait rien ne montre son statut de reine, par conséquent la peintre fait un autre portrait de Marie-Antoinette en robe en sois bleue avec une coiffure plus élaborée digne d’une vraie reine de France. Toutes les innovations en matière de mode ont été faites avec Rose Bertin, la couturière de la reine, qui devient une Coco Chanel du XVIII ème siècle. Pour la noblesse le choix de la couturière bourgeoise pour s’occuper de l’image de la reine a été une sorte de gifle, mais Marie-Antoinette reste fidèle à son amie couturière. Cette dernière ressent les besoins de la reine et crée des tenues plus simples et confortables, ce qui correspond à la vie de la reine dans son petit domaine. En parlant de la reine et de la mode, on sous-estime assez souvent sa bataille pour une mode plus simple et moins contraignante. Cette simplicité n’est guère appréciée, le public la trouve indigne d’une reine et inappropriée pour son statut.
Quand on parle des dépenses de la reine et de son amour pour la mode, l’affaire du collier survient. L’affaire du collier a entaché la réputation de la reine à jamais, tout commence en 1784 quand deux joailliers proposent à la reine un collier de dix-sept diamants et de perles pour 1 600 000 livres. Bien qu’elle soit une reine de la mode et une grande amatrice des bijoux, Marie-Antoinette refuse, en considérant l’achat relativement coûteux. L’affaire se complexe quand la comtesse de la Motte demande au cardinal de Rohan de l’acheter au nom de reine, pour ensuite s’enfuir avec le fameux collier. Quand les bijoutiers réclament la somme gigantesque, la reine comprend le complot de la comtesse, qui sera jugée en 1786 comme le cardinal. Malgré son innocence, Marie-Antoinette reste coupable et mêlée dans un scandale. Comme Goethe écrit plus tard dans sa correspondance : « Ces intrigues détruisirent la dignité royale ».
« Qu’ils mangent de la brioche ! »
La fameuse phrase attribuée à la reine, fait d’elle une femme de peu d’esprit, prête à se moquer de son peuple. En réalité, cette phrase est issue des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, où elle est prononcée par une princesse. D’après de nombreux historiens, il n’y a aucune trace de cette phrase dans les écrits de l’époque, il est probable que Rousseau l’invente pour son histoire. On la place dans la bouche d’une des filles de Louis XV mais le temps passe, le mépris augmente et la phrase se place dans la bouche de Marie-Antoinette. Cette phrase fait penser au système narratif populaire quand le personnage méchant propose aux gens simples une solution méprisante et inappropriée à leurs détresses. Assez souvent ce personnage est mort à la fin de l’histoire, ce qui sert de symbole de la libération pour le peuple. Ainsi, la fameuse phrase : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » est citée dans un recueil pour enfants publié en 1931, où Marie-Antoinette est le personnage principal tué par le peuple dont elle s’était moquée. Et « tant pis pour elle » selon le recueil.
Le cœur d’artichaut
Malheureusement, ce n’est pas qu’une phrase qui a été attribuée à tort à la reine à cause des légendes urbaines, mais c’est aussi de nombreux amants et même des maitresses. La reine de France et de Navarre est considérée comme une voleuse des cœurs avec d’énormes appétits en matière d’amour. Pendant toute sa vie la reine subit des attaques personnelles à propos de ses favoris et favorites, quitte à ce que ce ne soit pas prouvé ni par les témoignages de son époque, ni par les historiens contemporains.
Des caricatures et des images pornographiques sont distribuées à Paris et au-delà, ce n’est pas le peuple qui est à la source des rumeurs mais la noblesse qui essai de discréditer la reine depuis son jeune âge. On lui attribue de nombreuses liaisons, même avec ses meilleures amies comme la Duchesse de Polignac. La reine a des maitresses alors que roi n’en a pas – cette idée choquante s’étend en tant que preuve de la faiblesse de Louis XVI et de la perversité de Marie-Antoinette.
Aucune preuve nous permet de dire que Marie-Antoinette a trompé son mari, Louis XVI, mais la reine n’est pas insensible non plus. Une histoire d’amour traverse toute sa vie : l’histoire de Marie-Antoinette et du comte suédois de Fersen. Celui qui tombe amoureux de la reine à l’époque où elle était dauphine, quand il la rencontre pendant un bal masqué. Axel de Fersen la retrouve des années plus tard en statut de reine de France. D’après de nombreuses lettres on constate un attachement fort entre eux, mais la vie royale ne permet pas à Marie-Antoinette de vivre complètement une histoire d’amour, ce qui va de soi vu son statut, mais reste regrettable. Axel de Fersen se rend à Versailles après chaque mission militaire, en devenant un conseiller et un confident pour la reine. Malgré toutes les accusations, il ne reste plus qu’un ami fidèle, lui en tant qu’homme respectueux ne pourrait jamais sacrifier le respect pour la reine, pour son statut familial et pour son rôle politique.
La Reine contre la France
Connue en tant que reine la plus détestée, elle est pourtant populaire et admirée à son arrivé en France. L’apparition de la future reine, ainsi que le mariage avec le dauphin de France entrainent des festivités euphoriques. Sa jeunesse sert de promesse aux français qui espèrent voir des changements dans la société et qui aspirent à une nouvelle vie pour tous.
Toutefois sa jeunesse, son manque d’expérience et sa forte envie d’être heureuse lui ont empêché d’offrir à son peuple la prospérité tant désirée. Son modernisme, sa liberté au sein de la cour, son mépris des règlements traditionnels ont trahi Marie-Antoinette. En commençant par l’envie d’élever ses enfants, jusqu’à l’idée de jouer sur la scène devant ses domestiques, les nouveautés «antoinettiennes» n’ont pas pu être ni acceptées, ni pardonnées.
Marie-Antoinette d’Autriche est condamnée pour haute trahison, mais à son regard elle est fidèle à la France, fidèle à la monarchie absolue et à son rôle de reine. Sa trahison reste un sujet contradictoire, en prenant en compte qu’elle a trahi la France révolutionnaire qui n’était pas la sienne. Ce qui n’a pas été compris par les révolutionnaires de l’époque c’est que Marie-Antoinette n’était pas le nœud du problème mais le fruit de la tradition qui est la monarchie absolue.
Elle reste une femme fidèle, une mère attachée à ses enfants et une reine de la tête aux pieds même au moment de sa mort. Comme elle écrit dans sa dernière lettre censée être envoyée à la sœur de Louis XVI : « Je viens d'être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. »
Marie-Antoinette en chiffres
la reine a 10 sœurs et 5 frères
494 km entre sa ville natale et Paris
à 18 ans elle devient la reine de France
Reine de France pendant 18 ans, 4 mois et 11 jours
Mère de 4 enfants
la reine chausse du 36,5
108 pièces annuelles dans sa garde-robe royale
38 monographies et 55 films sur sa vie
2 jours — la durée du procès de la reine
Sources utilisées :
1. « Les favoris de Marie-Antoinette » – Secrets d’histoire (youtube)
2. « Le Versailles secret de Marie-Antoinette » – ARTE (youtube)
3. L’éléphant n33 – « Les réputations de Marie Antoinette »
4. « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » -Historia.fr
5. « Les idées reçues sur Marie-Antoinette » -Nora Minion (youtube)