Verlena Lvovna Fraer est la fondatrice du département de langue française de l'Université pédagogique de Blagovechtchensk. Son nom est associé à la diffusion de la langue française dans notre région. C'est une personnalité brillante et extraordinaire, connue non seulement pour son énorme contribution au développement de l'enseignement du français dans la région de l'Amour, mais aussi pour son grand rôle dans la vie culturelle de Blagovechtchensk.
Verlena Lvovna est venue à Blagovechtchensk de Kiev, où elle était née en 1926. Pendant la guerre elle avait vécu la période de l’évacuation puis lors de son retour dans sa ville natale, elle était entrée à l’Institut des ingénieurs civils, où elle avait étudié pendant deux ans. Plus tard elle a modifié son choix et est entrée au département de philologie de l'Université d'État de Kiev, d'abord à la faculté de philologie russe, puis elle s'est prise de passion pour la langue et la littérature françaises et est passée au département de philologie romano-germanique, qu'elle a terminé en 1952.
Elle a épousé Mark Liberovich Hoffmann en 1949. Son mari, après avoir terminé l'université, ne pouvait pas trouver un emploi stable, il travaillait dans une imprimerie de Kiev, avait un petit poste à la revue d’enfants "Jeune Léniniste", donnait des cours aux jeunes poètes. Mais au début des années 50, avec l’apparition des maisons d'édition dans des centres régionaux, sa situation a changé en mieux. Mark Liberovich a reçu une offre d’emploi de l’Extrême-Orient. On lui a proposé de devenir rédacteur en chef dans une nouvelle maison d'édition de Blagovechtchensk [2].
Le couple s'est rendu à l'autre bout du pays, où ils ont rencontré de nombreuses difficultés dans leurs recherches d'un logement et de travail pour Verlena Lvovna. A ce moment-là elle était déjà spécialiste diplômée, mais trouver un emploi de professeur de français à Kiev lui était également impossible : on n’enseignait guère le français dans les écoles de Kiev à l’époque. L’avenir n'était pas non plus prometteur à Blagovechtchensk : le français n'était étudié que dans trois écoles, on n’y avait aucun poste disponible. Verlena Lvovna a décidé alors de passer à l’enseignement de l’anglais, qu'elle avait également étudié à l'université.
Une semaine après son arrivée à Blagovechtchensk Verlena Lvovna a déjà travaillé comme professeure d’anglais dans une des écoles municipales, puis elle est devenue enseignante d’anglais à l'École Fluviale de Blagovechtchensk. Dix ans plus tard elle a eu enfin la chance de reprendre l’enseignement du français, lorsque l’État a commencé à imposer la politique de l’égalité dans l’enseignement des langues étrangères dans des écoles et des établissements d'enseignement supérieur. En 1962 l'Institut Pédagogique de Blagovechtchensk a annoncé pour la première fois le recrutement de futurs professeurs de langue française et Verlena Lvovna reçu une offre d’emploi.
Un an plus tard elle a dirigé le nouveau département de langue française de notre Université. En quelques années les premiers diplômés ont commencé à enseigner le français dans différentes villes et villages de la région Amourskaïa, ainsi que dans d’autres régions de notre pays. Grâce aux efforts de Verlena Lvovna et de ses collègues la nouvelle langue a pris sa place dans le système régional d’enseignement secondaire, les enseignants de la région ont trouvé un soutien éducatif, méthodologique et culturel. Verlena Lvovna a également apporté une grande contribution au travail scientifique collectif de notre Université. Jusque ses dernières années elle s’occupait de la recherche scientifique dans le domaine des lacunes dans les langues russes et slaves.
Verlena Lvovna est connue non seulement pour son travail fructueux dans la promotion de la langue française, mais aussi pour sa participation active à la vie culturelle de Blagovechtchensk. Le couple se faisait des amis parmi des écrivains et des poètes célèbres ; les comédiens du théâtre régional se réunissaient souvent dans leur maison. La riche collection musicale de la famille, qu'ils ont décidé de partager avec tout le monde, s'est avérée très précieuse pour l’organisation de soirées musicales à la Maison des officiers de l’Armée Russe. Les époux préparaient des soirées thématiques, s’occupaient du programme, sélectionnaient la littérature nécessaire pour une présentation de l’auteur et de son œuvre, faisaient écouter des œuvres des classiques. Ils n'étaient pas indifférents et aux musiciens contemporains, aux chansons des bardes célèbres. Les préférences musicales du couple étant très larges, le couple pouvait interpréter de vieilles chansons d'étudiants aussi bien que le folklore des prisonniers des camps soviétiques [1].
Une place solide de leur vie était réservée aux livres. Tous deux étant fervents lecteurs, leur bibliothèque familiale a toujours étonné les invités par ses dimensions. Et la connaissance de gens créatifs, des soirées avec des jeux poétiques et des écritures collectives ont donné vie à plusieurs poèmes qui ont constitué un recueil amateur de poésie.
Verlena Lvovna a travaillé à l'Université pédagogique de Blagovechtchensk en tant qu'enseignante et en qualité de dirigeante du département pendant plusieurs années. Même après sa retraite elle était toujours prête à aider ses collègues en cas de besoin. Elle reste un exemple inspirant d’une personne passionnée par son travail dans notre mémoire.
Sources utilisées :
1. Фраер В. Дело всей жизни (Памяти моего мужа - Марка Либеровича Гофмана) // Амур: литературный альманах БГПУ. - 2009. - № 8. - С. 96-104.
2. Фраер В. С ним было очень легко… (Вспоминая о Леониде Завальнюке) // Амур: литературный альманах БГПУ. - 2012. - № 11. - С. 88-90.
Verlena Lvovna est venue à Blagovechtchensk de Kiev, où elle était née en 1926. Pendant la guerre elle avait vécu la période de l’évacuation puis lors de son retour dans sa ville natale, elle était entrée à l’Institut des ingénieurs civils, où elle avait étudié pendant deux ans. Plus tard elle a modifié son choix et est entrée au département de philologie de l'Université d'État de Kiev, d'abord à la faculté de philologie russe, puis elle s'est prise de passion pour la langue et la littérature françaises et est passée au département de philologie romano-germanique, qu'elle a terminé en 1952.
Elle a épousé Mark Liberovich Hoffmann en 1949. Son mari, après avoir terminé l'université, ne pouvait pas trouver un emploi stable, il travaillait dans une imprimerie de Kiev, avait un petit poste à la revue d’enfants "Jeune Léniniste", donnait des cours aux jeunes poètes. Mais au début des années 50, avec l’apparition des maisons d'édition dans des centres régionaux, sa situation a changé en mieux. Mark Liberovich a reçu une offre d’emploi de l’Extrême-Orient. On lui a proposé de devenir rédacteur en chef dans une nouvelle maison d'édition de Blagovechtchensk [2].
Le couple s'est rendu à l'autre bout du pays, où ils ont rencontré de nombreuses difficultés dans leurs recherches d'un logement et de travail pour Verlena Lvovna. A ce moment-là elle était déjà spécialiste diplômée, mais trouver un emploi de professeur de français à Kiev lui était également impossible : on n’enseignait guère le français dans les écoles de Kiev à l’époque. L’avenir n'était pas non plus prometteur à Blagovechtchensk : le français n'était étudié que dans trois écoles, on n’y avait aucun poste disponible. Verlena Lvovna a décidé alors de passer à l’enseignement de l’anglais, qu'elle avait également étudié à l'université.
Une semaine après son arrivée à Blagovechtchensk Verlena Lvovna a déjà travaillé comme professeure d’anglais dans une des écoles municipales, puis elle est devenue enseignante d’anglais à l'École Fluviale de Blagovechtchensk. Dix ans plus tard elle a eu enfin la chance de reprendre l’enseignement du français, lorsque l’État a commencé à imposer la politique de l’égalité dans l’enseignement des langues étrangères dans des écoles et des établissements d'enseignement supérieur. En 1962 l'Institut Pédagogique de Blagovechtchensk a annoncé pour la première fois le recrutement de futurs professeurs de langue française et Verlena Lvovna reçu une offre d’emploi.
Un an plus tard elle a dirigé le nouveau département de langue française de notre Université. En quelques années les premiers diplômés ont commencé à enseigner le français dans différentes villes et villages de la région Amourskaïa, ainsi que dans d’autres régions de notre pays. Grâce aux efforts de Verlena Lvovna et de ses collègues la nouvelle langue a pris sa place dans le système régional d’enseignement secondaire, les enseignants de la région ont trouvé un soutien éducatif, méthodologique et culturel. Verlena Lvovna a également apporté une grande contribution au travail scientifique collectif de notre Université. Jusque ses dernières années elle s’occupait de la recherche scientifique dans le domaine des lacunes dans les langues russes et slaves.
Verlena Lvovna est connue non seulement pour son travail fructueux dans la promotion de la langue française, mais aussi pour sa participation active à la vie culturelle de Blagovechtchensk. Le couple se faisait des amis parmi des écrivains et des poètes célèbres ; les comédiens du théâtre régional se réunissaient souvent dans leur maison. La riche collection musicale de la famille, qu'ils ont décidé de partager avec tout le monde, s'est avérée très précieuse pour l’organisation de soirées musicales à la Maison des officiers de l’Armée Russe. Les époux préparaient des soirées thématiques, s’occupaient du programme, sélectionnaient la littérature nécessaire pour une présentation de l’auteur et de son œuvre, faisaient écouter des œuvres des classiques. Ils n'étaient pas indifférents et aux musiciens contemporains, aux chansons des bardes célèbres. Les préférences musicales du couple étant très larges, le couple pouvait interpréter de vieilles chansons d'étudiants aussi bien que le folklore des prisonniers des camps soviétiques [1].
Une place solide de leur vie était réservée aux livres. Tous deux étant fervents lecteurs, leur bibliothèque familiale a toujours étonné les invités par ses dimensions. Et la connaissance de gens créatifs, des soirées avec des jeux poétiques et des écritures collectives ont donné vie à plusieurs poèmes qui ont constitué un recueil amateur de poésie.
Verlena Lvovna a travaillé à l'Université pédagogique de Blagovechtchensk en tant qu'enseignante et en qualité de dirigeante du département pendant plusieurs années. Même après sa retraite elle était toujours prête à aider ses collègues en cas de besoin. Elle reste un exemple inspirant d’une personne passionnée par son travail dans notre mémoire.
Sources utilisées :
1. Фраер В. Дело всей жизни (Памяти моего мужа - Марка Либеровича Гофмана) // Амур: литературный альманах БГПУ. - 2009. - № 8. - С. 96-104.
2. Фраер В. С ним было очень легко… (Вспоминая о Леониде Завальнюке) // Амур: литературный альманах БГПУ. - 2012. - № 11. - С. 88-90.