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ADELA Y CELSA SPERATTI, pionnières de la formation des maitresses au Paraguay

2021-03
Adela et Celsa Speratti, deux enseignantes paraguayennes ont reconstruit l'éducation au Paraguay, éducation ayant été reportée à cause de la guerre appelé « Guerra de la Triple Allianza » (1864-1870). Orphelines de père, abattu pendant cette guerre, la mère decida d’aller chercher de meilleures opportunités en Argentine, pays voisin du Paraguay. C’est dans ce pays où les sœurs Speratti furent diplômées de l'École Normale comme professeurs d’école primaires. En tant qu’étudiantes exceptionnelles, elles furent immédiatement embauchées par la même institution afin de travailler comme formatrices des maitres d’école.

En 1890, le gouvernement national du Paraguay a demandé à ces prestigieuses enseignantes paraguayennes de revenir dans leur pays, pour organiser l’éducation publique pour les femmes. Elles acceptèrent le défi et créèrent l'École Normale des enseignants du Paraguay dont Adela Speratti devint la première directrice.

Adela et Celsa ont beaucoup travaillé pour ériger une institution avec tous les outils pédagogiques les plus modernes possibles servant à préparer des jeunes femmes à devenir enseignantes. A savoir qu’à l’époque l'enseignement était la seule profession admise à exercer par les femmes en dehors des tâches domestique tenant compte que la société paraguayenne était marquée par le machisme –les hommes n’étant pas nombreux après la guerre-.

Les sœurs Adela et Celsa Speratti sont aujourd’hui, pour nous les femmes enseignantes, les symboles de l'excellence dans l'enseignement ainsi que personnel et professionnel. Elles représentent toutes les deux la génération de compatriotes survivantes après la grande guerre qui ont façonné la structure sociale et ont changé l'évolution historique du Paraguay.

Leur contribution éducative et culturelle à la société paraguayenne mérite de "pionnières de la profession d’enseignante". D'autres arguments peuvent également attester cette dénomination. Tout d’abord, leur patriotisme car elles ont accepté l’invitation de revenir à la patrie afin de reconstruire le systeme educatif, en dépit de la jouissance de meilleurs avantages professionnels et des salaires plus élevés où elles demeuraient à l’étranger. En outre, leurs mérites académiques et leur oeuvre formative, malgré le manque de moyens matériels, ont contribué au développement du système éducatif du Paraguay. En fin, elles réprésentent le courage et le sacrifice des femmes paraguayennes dont les résultats s’averaient avantageux dans la reconstruction du Paraguay qui renaissait progressivement après la guerre (1)

Le travail culturel accompli par Adela et Celsa Speratti a toujours été noble, efficace et altruiste. Elles ont donné l'occasion à un grand nombre de jeunes filles de devenir enseignantes des filles analphabètes qui existaient dans le pays a ce moment. Plusieurs de ces jeunes filles veanient de province s’éduquer dans la capitale du pays, Asunción, et ne pouvant soubvenir à leurs besoins, étaient accuillies chez les soeurs Speratti.

Adela est décédée de façon inattendue en 1902, à l'âge de 36 ou 37 ans, au moment où son programme éducatif était en pleine vigueur. Elle a reçu le juste hommage de ses concitoyens : une école primaire supérieure située à Asunción porte son nom et on retrouve un buste à sa mémoire dans la cour de l'Ecole Normale des maîtres.

Celsa Speratti est décédée en 1938 à l'âge de 69 ou 70 ans. Une plaque commémorative en son hommage et une école à Asunción porte son nom.

Les visages de deux soeurs qui contribuèrent largement à la reconstruction de l’education primaire au Paraguay est gravé sur un billet de la monnaie locale utilisée, le Guaraní.

(1) Au Paraguay, la Journée des femmes est célébrée tous les 24 février en commémoration de la première Assamblée des femmes américaines qui a eu lieu sur la Plaza de Mayo dans la ville d'Asunción en 1867. À cette date, un groupe de femmes, aussi bien de la capitale que de l’intérieur, avaient décidé d'offrir leurs bijoux et leurs objets de valeur afin de collaborer avec la cause nationale de la guerre contre les trois puissances alliées « La Guerra de la Triple Alianza ». Ces femmes sont connues sous le nom de « Las Residentas ».