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Formule 1 Sotchi: couleur et vitesse

2020-10
Du 24 septembre au 31 octobre le Musée du sport automobile de Sotchi est devenu une véritable galerie d’art : les spectateurs ont l'occasion de découvrir la Formule 1 et ses pilotes renommés sous l'angle artistique.

Cette année c’est la 2ème édition du projet « Les Courses Royales » : plus de 70 artistes de Russie, Bulgarie, Angleterre, Hongrie, Biélorussie ont créé ces œuvres uniques spécialement pour cet événement historique. Pourquoi historique ? 2020 coïncide avec le 70e anniversaire du Grand Prix automobile. De plus, cette année Scuderia Ferrari fête sa 1000e course en Championnat du monde de F1.

Le commissaire de l’exposition Dmitri Baranovsky partage avec nous l'idée de cette belle initiative : « Ce projet a pour but d'unir les émotions et la beauté du sport automobile avec la puissance et l'expressivité de la peinture. Selon lui, le langage de l'art est un langage international et compréhensible par tout le monde, ce projet sera donc intéressant non seulement pour les fans russes, mais aussi pour les fans de courses Formule 1 du monde entier ! »

Dmitri Baranovsky dit qu’aujourd’hui grâce à ce projet, il existe une collection importante incomparable et unique au monde sur la thématique de la Formule 1, créée en 2020 pour célébrer l'anniversaire de 70 ans de la F1.

Les tableaux donnent une rétrospective de courses F1 : on y trouve des pilotes et des voitures qui ont marqué l’histoire, des circuits connus et bien-sûr des voitures sportives des années 1950 à nos jours.

J'ai particulièrement apprécié la participation des artistes femmes. C’est incroyable avec quelle précision les artistes ont peint tous les détails des voitures sportives ! Alors, si vous aviez l’idée reçue que les voitures sportives ne sont pas pour les « filles » - oubliez-la !

Parmi les portraits on trouve celui d'un pilote français François Сevert. Ce portrait m'a beaucoup marquée. J'ai eu l'impression que ses yeux bleus regardent directement à l'intérieur de mon âme. Son regard est calme et doux, mais on y trouve quelque chose d’extrêmement triste. « Un regard audacieux, un sourire très charmant. Les yeux à noyer... » - ce sont les premières pensées de Gala Nikiforova, l’auteur de ce portrait. François vient d'une famille d'un joaillier parisien Charles Goldenberg, un immigrant juif de Russie, qui était amené en France par ses parents pendant la Révolution de 1905.

Gala m'a raconté plus tard que François est décédé à l'âge de 29 ans lors des qualifications suite à un accident grave en 1973.

« François Cevert m'a beaucoup inspirée. Je crois qu'il faut être enflammé par ce que nous passionne, vivre dans le moment présent à 100%, aimer ce que nous faisons. C’était exactement la manière de vivre de François Cevert - un homme déterminé, gentil, confiant et rayonnant. Malgré sa mort tragique à l'aube de sa carrière, c'était un pilote très talentueux. Je veux que les gens n'oublient pas ceux qui sont morts prématurément. Cevert fait partie intégrante de l'histoire de la Formule 1 ».

Quant à moi, je suis honorée de faire partie de ce projet. Ma peinture sur soie « James Hunt et Niki Lauda » raconte une histoire de la rivalité sur la piste et de l'amitié dans la vie de deux pilotes exceptionnels - James Hunt, un pilote de course anglais, champion du monde 1976 en Formule 1, et Niki Lauda, ​​un pilote de voiture de course autrichien, triple champion le monde dans la classe de Formule 1.

Au premier plan, James Hunt est représenté dans sa McLaren M23 #11, symbolisant sa victoire au Grand Prix 1976. Lorsque on lui demandait ce que signifiait pour lui sa victoire au Grand Prix de Grande-Bretagne en 1976, il a répondu : « Neuf points, 20 000 $ et beaucoup de bonheur ». Puis il a pris une cigarette à quelqu’un dans la foule. On dit que c’est l'honnêteté brutale avec la presse qui a valu au pilote l'attention de milliers de fans.

Le film « Rush » coproduit et réalisé par Ron Howard est sorti en 2003. Il raconte l’histoire de la lutte pour le titre du champion du monde entre Niki Lauda et James Hunt lors de la saison 1976. Le 1er août 1976, il y a eu un accident notoire au Nürburgring : dans un virage lors du deuxième tour, la Ferrari de l'Autrichien a dérapé, la voiture s'est écrasée contre une clôture et a pris feu. Niki Lauda n'a survécu que grâce à l'aide d'autres pilotes. Une partie de son visage a été gravement brûlée, laissant une marque sur son visage pour le reste de sa vie.

« Nous étions amis », – raconte Niki Lauda dans une interview en avant-première du film. – « Je connaissais James avant la Formule 1. Nos chemins se croisaient constamment. C'était un gars très compétitif et très rapide. Nous avions beaucoup en commun. Je l'ai respecté sur la piste. Il n'a jamais fait de bêtises, on pouvait donc conduire à deux centimètres de sa voiture.

J’ai aimé son style de vie. J’étais un peu comme lui. <…> ».

Dmitri Baranovsky dit que l’année prochaine il envisage d’aller plus loin : la nouvelle exposition sera dans l’esprit du 21e siècle et des nouvelles tendances technologiques : elle regroupera les œuvres médiatiques, comme AR/VR, installations, objets d’art avec lesquels les spectateurs pourront interagir. Puis, le projet va encore plus vers l’international : Dmitri est déjà en contact avec les organisateurs du Grand-Prix dans d’autres pays. Les artistes du monde entier sont les bienvenus !